Le ministre algérien des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi annonce la remise en service d’une série d’usines de dessalement de l’eau de mer entre les mois de juin et d’août 2021. Les stations sont situées à Zéralda, à Palm Beach, à Bou-Ismail et à Ain Benian.
En Algérie, le gouvernement veut améliorer l’approvisionnement des populations en eau potable. Quatre stations de dessalement de l’eau de mer seront de nouveau opérationnelles dans le pays d’Afrique du Nord entre juin et août 2021. Le ministre algérien des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi a fait cette annonce lors d’une récente publication sur le site web du ministère.
Selon le responsable, l’usine de dessalement de l’eau de mer de Palm-Beach, dans la province de Tipaza en Algérie sera remis en service ce mois de juin 2021. La capacité de la petite station de dessalement par osmose inverse devrait passer de 2 500 m3 à 7 500 m3 par jour pour approvisionner 50 000 personnes. La Société de l’eau et de l’assainissement d’Alger (Seaal) exploite l’installation depuis 2004.
La seconde usine de dessalement de l’eau de mer en cours de modernisation se trouve à Bou Ismaïl, un district de la province de Tipaza. À sa remise en service en juillet 2021, la station disposera d’une capacité de 10 000 m3 par jour contre 3 000 m3 actuellement.
Une réponse au stress hydrique
Le gouvernement algérien finance également la réhabilitation et l’extension des capacités des stations de Zéralda et d’Ain Benian, dans la capitale algérienne Alger. Après sa réhabilitation, l’usine de Zéralda fournira 10 000 m3 d’eau par jour à 65 000 personnes. Sa relance est programmée pour fin juillet 2021. L’autre usine de dessalement, située dans la commune d’Ain Benian verra également sa capacité portée à 10 000 m3 par jour. L’installation sera de nouveau opérationnelle en août 2021.
Lire aussi – AFRIQUE : le dessalement désormais au cœur des stratégies d’approvisionnement en eau
Les installations réhabilitées amélioreront l’approvisionnement en eau potable des populations. Le pays est touché par la sécheresse, qui engendre le stress hydrique. En Algérie, ce phénomène concerne 18 wilayas. En réponse à la sécheresse, le gouvernement algérien a lancé en mai 2020 la construction de trois nouvelles usines de dessalement dans la wilaya d’Alger, d’Annaba et de Skikda. Ces nouveaux projets porteront à 14, le nombre de stations en service dans le pays. Ces stations de dessalement de l’eau de mer sont situées dans les wilayas de Chlef, de Tlemcen, d’Alger, de Skikda, de Mostaganem, d’Oran, de Boumerdès, de Tipaza et d’Aïn Témouchent. Ces usines fournissent 17 % de l’eau potable consommée au niveau national. Ces stations ont atteint 2 110 000 m3 par jour, soit l’équivalent de 770 millions de m3 par an.
Inès Magoum