ALGÉRIE : à Alger, un comité scientifique pour développer l’agriculture durable

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ALGÉRIE : à Alger, un comité scientifique pour le développement de l’agriculture durable© Dmytro Hai/Shutterstock

Alors que l’Algérie utilise environ 10 000 tonnes de pesticides chimiques par an, un comité scientifique nouvellement constitué dans la capitale Alger devrait permettre le développement de l’économie circulaire dans le secteur agricole afin de préserver les ressources naturelles.

Le gouvernement de l’Algérie met en place le comité Économie circulaire et agriculture. Cette instance composée des universitaires et des chercheurs a pour mission « l’élaboration des propositions techniques et scientifiques pour l’implémentation d’une stratégie nationale relative à l’économie circulaire dans le secteur agricole ».

L’initiative pilotée par la Chambre nationale d’agriculture (CNA) et le Centre algérien d’économie circulaire (Calec) permettra le renforcement des systèmes alimentaires dans ce pays d’Afrique du Nord au moment où la sècheresse affecte les récoltes de nombreux exploitants agricoles. Dans ce contexte, le comité veillera à une utilisation rationnelle des ressources en eau et une gestion optimale des déchets agricoles en Algérie.

Il s’agit de concilier la croissance économique et la protection de l’environnement. « Contrairement à l’économie linéaire basée sur la production, la consommation et le rejet des déchets, l’économie circulaire nous permettra de transformer les résidus agricoles en bio produits (pesticides et fertilisants), ce qui limitera l’utilisation massive des produits chimiques réputés pour leur impact néfaste sur l’environnement et la santé humaine et animale », explique Krim Louhab, le fondateur du Calec.

Pour sa part, Amine Zenasni, chercheur à l’université de Tizi-Ouzou, a indiqué que l’Algérie devrait investir dans « l’agriculture urbaine » dans la mesure où les villes algériennes concentrent un potentiel naturel énorme ainsi que des professionnels du développement durable. Un avis partagé par Hassan Chadjaa. Selon l’ingénieur agronome, l’économie circulaire permettra également de réduire la consommation de l’eau et de l’énergie « grâce à la collecte et au tri des déchets ménagers qui permettra d’extraire des énergies renouvelables et des produits organiques », explique-t-il.

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Ainsi, le comité Économie circulaire et agriculture de l’Algérie devra également encourager le recyclage des plastiques utilisés dans l’agriculture sous serre, les tuyaux d’irrigation en fin de vie et les sacs plastiques contenant des fertilisants et de pesticides. Cela contribuera à la réduction de la pollution ainsi qu’à la création d’emplois pour les Algériens.

Benoit-Ivan Wansi

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