La Wilaya de Mascara en Algérie souffre d’un stress hydrique de plus en plus important. Pour pallier le manque d’eau dans cette partie du pays, l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) a décidé récemment d’approvisionner les communes de Mascara avec l’eau pompée du barrage d’Oued Taht. Actuellement, 5000 m3 d’eau sont traités par jour dans les stations de l’Algérienne des eaux (ADE) et acheminés dans les communes d’Aïn Frah et d’Oued El-Abtal.
Les populations de la wilaya de Mascara en Algérie disposent désormais de « suffisamment » d’eau pour mener à bien leurs activités. Elles bénéficient ainsi du projet de transfert des eaux du barrage d’Oued Taht entamé récemment par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT). La retenue d’eau d’Oued Taht qui affiche une capacité de 7 millions de m3 est située dans la commune d’Ain Farah à Mascara.
Actuellement, l’ANBT pompe 5000 m3 d’eau par jour du barrage d’Oued Taht via une station de pompage de 0,03 m3/seconde. L’eau pompée est traitée dans l’une des usines d’eau potable de l’Algérienne des eaux (ADE), construite près du barrage. Cette installation affiche une capacité de 12 600 m3 par jour. Une fois traités, les 5000 m3 d’eau sont stockés dans des réservoirs, puis acheminés vers les populations grâce à des canalisations. Pour l’instant deux communes bénéficient du projet de transfert des eaux du barrage d’Oued Taht. Il s’agit des communes d’Aïn Frah et d’Oued El-Abtal peuplées de 31 761 habitants. Le chef du projet de transfert du barrage, Mustapha Bencherki indique que la quantité d’eau pompée passera bientôt à 10 000 m3 par jour, permettant ainsi à 5 000 personnes supplémentaires dans la commune de Sidi Abdeldjebbar de bénéficier de l’eau potable. Mascara fait partie des wilayas les plus touchées par le stress hydrique dans ce pays d’Afrique du Nord.
Au moins 2 000 m3 d’eau ont aussi été pompés du barrage d’Oued Taht pour réaliser des expériences, notamment sur les canalisations de transport d’eau et d’irrigation du périmètre agricole (500 hectares) de Kechout à Mascara. « Après les expériences, nous résoudrons les problèmes recensés. Nous pourrons ensuite irriguer le périmètre agricole Kechout », affirme Mustapha Bencherki, le chef du projet de transfert du barrage, Mustapha Bencherki.
Inès Magoum