Inertam, la filiale du groupe français Europlasma traitera les déchets amiantés de NCC Environnement via le procédé de la vitrification. Le 24 mars 2023, Inertam a signé un accord de coopération de cinq ans avec la société algérienne spécialisée dans la collecte, le transport et le traitement des déchets spéciaux.
NCC Environnement veut améliorer sa capacité de traitement des déchets amiantés par la vitrification. C’est Inertam qui soutiendra la société algérienne dans cette démarche. La filiale du groupe français Europlasma, spécialiste de la dépollution annonce la signature d’un accord de coopération avec NCC Environnement.
Dans le cadre du partenariat signé le 24 mars 2023, Inertam prendra en charge les déchets d’amiante fibrociment de NCC Environnement pendant cinq ans. Dans un premier temps, 260 tonnes de ces déchets dangereux seront acheminées par voie maritime puis routière, jusqu’au site d’Inertam situé à Morcenx-la-Nouvelle dans les Landes en France. Inertam utilisera le procédé de la vitrification pour améliorer l’efficacité dans l’élimination de ces fibres, qui peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et provoquer des maladies graves chez l’homme.
La construction d’une unité de vitrification des déchets d’amiante
La vitrification ou enfouissement est à ce jour la seule alternative au stockage des déchets d’amiante dans des décharges, indique Inertam. Le procédé consiste à introduire les déchets d’amiante en continu dans l’enceinte de fusion où ils sont portés à la température de fusion soit entre 1 400° et 1 600 °C par deux torches de 2 MW. Les fibres d’amiante sont alors totalement détruites. Le matériau fondu est soutiré progressivement de l’enceinte d’affinage (four de fusion) où une troisième torche de 700 kW agit.
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C’est dans cette zone d’affinage que s’écoule le vitrifiat (ou cofalit) en fusion. Cette torche, d’une puissance inférieure aux deux autres, maintient le cofalit à température tout en repoussant des éléments infondés ou surnageant vers la zone de fusion, loin de la zone de coulée. Les gaz émis dans le four sont extraits et dirigés vers le système de traitement des fumées. Inertam est capable de traiter 8 000 tonnes de déchets amiantés par an selon les normes de la convention de Bâle. La réglementation vise surtout à réduire le plus possible la production de déchets dangereux et à faire en sorte qu’ils soient éliminés de façon écologiquement rationnelle, le plus près possible de l’endroit où ils sont produits, ainsi qu’à limiter au minimum les mouvements internationaux de déchets dangereux.
Le partenariat entre la société NCC Environnement basée à Alger et Inertam aboutira à la construction d’une unité de vitrification des déchets d’amiantes et de polychlorobiphényle (PCB) en Algérie. Une telle installation permettrait également à ce pays d’Afrique du Nord de progresser dans la mise en œuvre de sa politique de gestion des déchets dangereux. Selon l’Agence nationale des déchets (AND), quelque 325 000 tonnes de déchets spéciaux et dangereux sont produits chaque année en Algérie.
Inès Magoum
