Alors que les aires protégées n’occupent que 165 361 hectares en Algérie, soit 0,7 % du territoire national, le gouvernement de ce pays d’Afrique du Nord veut valoriser ses espaces naturels. C’est dans ce cadre que l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable (Onedd) lance le Projet de gestion intégrée des forêts et de la biodiversité au massif des Bibans, situé dans la partie septentrionale de l’Algérie.
L’initiative en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sera mise en œuvre jusqu’en décembre 2025 dans cette chaîne de montagnes qui culmine à 1 862 mètres d’altitude entre les wilayas de Bordj Bou Arreidj et de Bejaïa.
Pour un coût total de 3,2 millions de dollars (plus de 450 milliards de dinars algériens), le projet financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) vise l’amélioration de la production agricole dans les terres montagneuses et la formation des populations locales à une meilleure utilisation des ressources naturelles grâce à l’appui technique de la FAO. L’organisation onusienne est représentée en Algérie par Irina Kouplevatskaya-Buttoud.
À terme, le Projet de gestion intégrée des forêts et de la biodiversité au massif des Bibans permettra également la promotion de l’économie circulaire dans les communes de Theniet Ennasr et Ighil Ali, ainsi que « le développement de l’écotourisme, de l’agroforesterie et de l’artisanat durable », explique Karim Arab, le directeur général de l’Onedd.
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L’Algérie est le pays du bassin méditerranéen où la situation de la biodiversité est l’une des plus préoccupantes avec plus de 3 606 espèces animales et végétales menacées d’extinction, selon le Centre algérien de développement des ressources biologiques (CNDRB). Cette perte de la biodiversité s’explique par la sécheresse, la fonte des glaces, les incendies ou l’action humaine (chasse et braconnage).
Benoit-Ivan Wansi