ALGÉRIE : la « police des eaux » activée pour atténuer les effets du stress hydrique

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ALGÉRIE : la « police des eaux » activée pour atténuer les effets du stress hydrique ©Hicham KHALIFA/Shutterstock

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune active la « police des eaux », instituée dans la cadre de la loi n֯ 05-12 août 2005 relative à l’eau en Algérie. Cette décision induite par la menace du stress hydrique vise à rationner l’utilisation des ressources en eau disponibles dans le pays d’Afrique du Nord.

Après le lancement de programmes d’exploitation des eaux non conventionnelles issues du dessalement et du traitement des eaux usées, le gouvernement algérien active la « police des eaux » pour atténuer les effets du stress hydrique dans le pays, notamment la surexploitation des eaux souterraines et superficielles, et le gaspillage. Cette décision a été annoncée récemment par le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune.

La « police des eaux », instituée dans le cadre de la loi n֯ 05-12 août 2005 relative à l’eau en Algérie contrôlera donc les champs d’utilisation des ressources d’eau dans tous les domaines d’activités, notamment l’agriculture qui consomme près de 70 % des ressources disponibles. Ainsi, conformément à l’article 161 de cette loi, les agents de la « police des eaux » auront accès aux ouvrages et installations exploitées au titre des utilisations du domaine public hydraulique. Le même article précise que ces agents pourront également requérir du propriétaire ou de l’exploitant de ces ouvrages et installations leur mise en fonctionnement afin de procéder aux vérifications utiles et exiger la communication de tous documents nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

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D’après la loi n֯ 05-12 août 2005 relative à l’eau en Algérie, les agents de la « police des eaux » seront aussi habilités à conduire après recherche, constatation et enquête les infractions commises par procès-verbal relevant les faits et les déclarations de leurs auteurs. Dans ce cadre, ils bénéficieront de l’assistance de l’armée algérienne.

Classée 29e pays le plus touché par la sécheresse selon le Word Ressources Institute (WRI), l’Algérie fait face aux changements climatiques qui bouleversent les tendances pluviales entrainant la baisse du niveau de remplissage des barrages. En 2021, le taux moyen de remplissage des barrages sur le territoire national atteignait à peine 44,5 % selon l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT). Aussi, l’efficacité sur le terrain de la « police des eaux » évitera au pays d’atteindre un niveau « critique » d’ici à 2040, où 80 % des ressources en eau seront pompées chaque année, souligne le WRI. La réponse au stress hydrique passe aussi par la réparation des canalisations pour limiter les fuites d’eau, la vulgarisation des techniques modernes d’utilisation de l’eau et la poursuite de la valorisation des ressources en eau non conventionnelles. Il faudra aussi privilégier les cultures moins consommatrices d’eau.

Inès Magoum

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