La wilaya de Tizi Ouzou, comme les 57 autres wilayas en Algérie, souffre d’un stress hydrique important. Pour pallier le manque d’eau dans cette partie du pays, les autorités de Tizi Ouzou prévoient de réhabiliter l’ensemble des bornes fontaines, soit environ 250 unités. Le directeur de l’hydraulique de la wilaya, Mokrane Djouder, souligne que de nouveaux capteurs d’eau de source seront également installés.
Après les travaux, Tizi Ouzou, située au centre-nord de l’Algérie, devrait disposer d’environ 400 bornes fontaines, améliorant ainsi l’approvisionnement en eau potable. La mise en œuvre de ce projet nécessitera un investissement de 800 millions de dirhams marocains, soit environ 74,2 millions d’euros.
Le barrage de Taksebt constituait la principale source d’approvisionnement en eau potable de Tizi Ouzou, ainsi que des wilayas d’Alger et de Boumerdès. Mais depuis quelques mois, les transferts d’eau ont été réduits en raison de la baisse du niveau d’eau du barrage, soit de 80 % selon l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT). La retenue d’eau, située sur les rivières de Taxuxt et de Aït Aïssi à Tizi Ouzou, dispose actuellement d’une capacité de stockage de 29 millions de m3 d’eau, avec un taux de remplissage qui se situe actuellement à 17 % contre 181 millions de m3 à sa mise en service.
Outre l’exploitation des eaux souterraines, la direction de l’hydraulique de Tizi Ouzou envisage de collecter les eaux pluviales et de les reverser dans le barrage de Taksebt. À en croire le directeur de l’institution, Mokrane Djouder la collecte des eaux de pluie pourrait garantir la disponibilité de l’eau tout au long de l’année. L’Algérie est composée à 95 % de terres arides et à 80 % de désert, selon ISI Water, un fournisseur américain d’équipements de traitement de l’eau, d’ingénierie et de services de conseil.
D’autres pays d’Afrique du Nord explorent déjà cette voie, notamment le Maroc.
Inès Magoum