En Algérie, les wilayas d’Alger, Boumerdès et Oran bénéficieront d’un système de tri sélectif des déchets qu’installera l’Agence nationale des déchets (AND). Les dispositifs qui ont pour but la récupération des déchets selon leur nature (métaux, papier, verre, organique, Ndlr) permettront de faciliter le recyclage dans ces territoires peuplés plus de 10 millions d’habitants, soit un quart de la population algérienne.
À terme, il s’agira de valoriser 30 % d’ordures ménagères, 80 % de déchets dangereux (produits pharmaceutiques, phytosanitaires et oléagineux) et 50 % de déchets inertes (ciment, briques, céramiques, carrelage, etc.) d’ici à 2035, selon la directrice en charge de la Gestion intégrée des déchets de l’AND. « La généralisation de cette opération aux autres wilayas se fera progressivement, car sa réalisation nécessite d’importants moyens matériels, financiers et logistiques pour accompagner les opérations de valorisation de déchets implémentées par les entreprises », explique Fatma-Zohra Barça.
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Cette initiative de recyclage s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour l’environnement (SNE) en Algérie. Elle pourrait générer jusqu’à 150 milliards de dinars algériens par an, soit plus d’un milliard d’euros. Avec 14 000 sociétés actives dans le secteur de la gestion des déchets, l’Algérie veut devenir la championne du recyclage en Afrique du Nord.
Pour y parvenir, l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade) a annoncé qu’elle allait soutenir la création de plusieurs start-up spécialisées dans la valorisation des déchets d’ici à 2023, à travers la mobilisation des financements ainsi que le renforcement de la formation dans le domaine de la gestion des déchets.
Benoit-Ivan Wansi