En Algérie, le centre d’enfouissement technique (CET) d’El Biar, une banlieue sud de la ville de Batna vient de se doter d’installations pour la production du biogaz. Il s’agit de trois puits de captage d’une profondeur de 4 m chacun. Le biogaz issu de ces puits sera transformé en électricité pour alimenter les installations du CET.
Face à la pollution causée par le fioul (polluant notoire constitué d’un mélange d’hydrocarbures, d’additifs et de colorants issu du raffinage du pétrole, Ndlr), le centre d’enfouissement technique (CET) d’El Biar en Algérie mise désormais sur l’autoconsommation d’une électricité bas-carbone. Le centre situé dans la banlieue sud de la ville de Batna vient ainsi de se doter de trois puits de captage du biogaz, d’une profondeur de 4 m chacun. Ce gaz est issu de la fermentation des déchets organiques sous l’action des micro-organismes.
Le projet a été mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre l’Université de Batna-1 et les autorités de la ville Batna. Les trois puits de captage du biogaz alimentent une centrale d’électricité de 35 kW. Cette électricité permettra de satisfaire les besoins du CET d’El Biar, qui dispose d’installations pour l’incinération des déchets spéciaux, notamment les déchets des hôpitaux dont le traitement nécessiterait une grande technique et le respect de certaines normes en vigueur.
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À en croire Belkacem Aouane, du département de physique à la Faculté des sciences de la matière à l’université de Batna-1, et responsable du laboratoire de physique énergétique appliquée, le centre d’enfouissement technique d’El Biar sera doté de cinq puits de captage supplémentaires au cours des prochains mois, réduisant davantage la dépendance de ses installations vis-à-vis du réseau national d’électricité. Les nouveaux puits de 20 m de profondeur chacun alimenteront une centrale électrique de 500 kW.
L’importance de ce projet est également d’ordre économique, car il permettra de réduire les factures d’électricité du CET, outre la protection de l’environnement qu’offre ce procédé susceptible d’être généralisé dans toutes les wilayas de l’Algérie. « Le biogaz issu des puits de captage pourra aussi être utilisé pour produire du carburant pour les véhicules, grâce aux ressources importantes que constituent les déchets polluants », affirme Belkacem Aouane.
Inès Magoum
