En Algérie, la wilaya de Boumerdès disposera d’une nouvelle station de dessalement de l’eau de mer. Les deux filiales de Sonatrach, AEC et GCB et la société Cosider Canalisation mettent en œuvre le projet qui devrait améliorer l’approvisionnement en eau potable dans la wilaya. Boumerdès fait partir des 22 wilayas touchées par le stress hydrique en Algérie, selon Ismail Amirouche, le secrétaire général du ministère des Ressources en eau sur les ondes de la radio nationale. Le phénomène s’étend rapidement à cause du dérèglement climatique.
La nouvelle station de dessalement de l’eau de mer est construite précisément à Corso, une ville côtière située à 25 km à l’est de la capitale Alger. Les entreprises responsables du projet prévoient une mise en service partielle de l’installation dans six mois. La station affichera alors une capacité de 40 000 m3 par jour. Cette capacité devrait doubler pour atteindre les 80 000 m3 d’eau potable par jour au cours des six mois suivants.
Ce projet d’eau potable a été confié aux entreprises AEC, GCB et Cosider Canalisation dans la foulée de l’attribution du contrat de construction de deux autres usines de dessalement de l’eau de mer en Algérie. Les stations de Bateau cassé à Bordj El Kiffan et d’El Marsa à Alger disposeront respectivement de capacités de 10 000 m3 par jour et 60 000 m3 par jour. « Le projet de Bordj El Kiffan sera réalisé en cinq mois et celui d’El Marsa sera mis en service également cinq mois après son lancement, mais de manière partielle avant d’atteindre son niveau de production maximal dans neuf mois », indique Sonatrach.
Lire aussi- AFRIQUE : le dessalement désormais au cœur des stratégies d’approvisionnement en eau
Ces différents travaux s’inscrivent en droite ligne la stratégie du gouvernement algérien en matière d’approvisionnement en eau potable. Alger prépare d’ailleurs un nouveau plan d’urgence pour augmenter la capacité installée de dessalement du pays. Selon Mohamed Arkab, le ministre algérien des Énergies et des Mines, le nouveau plan prévoit, dans la première phase, la construction d’une station de dessalement au Cap Djenat, d’une capacité de 400 000 m3 par jour. À l’ouest d’Alger, une autre usine verra le jour pour une capacité de 250 000 m3 par jour, ainsi qu’une troisième de 250 000 m3 par jour dans la wilaya d’El Tar.
Inès Magoum