Les travaux du 7e sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), commence ce 29 février 2024 à Alger, la capitale algérienne. « La tenue du sommet à Alger est un évènement stratégique extrêmement important dans le domaine de l’énergie, en ce sens que l’Algérie s’emploiera à renforcer le partenariat entre pays, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et partant promouvoir la place et le rôle qu’elle aura à jouer dans le cadre des solutions durables pour l’énergie future », explique Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines.
Dans le contexte d’une montée de la pression pour accélérer le dialogue autour des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’arrêt de l’utilisation des énergies fossiles, le GECF positionne le gaz naturel comme la clé de la transition vers les énergies durables.
Aujourd’hui, l’utilisation du gaz naturel se développe plus rapidement dans d’autres domaines, comme les centrales électriques, l’industrie, « en raison de son efficacité énergétique et de ses qualités environnementales ». D’après NJ Ayuk, le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie (AEC), le gaz naturel est la clé d’un avenir prospère et d’une transition énergétique juste pour l’Afrique.
Prenant l’exemple sur la Tanzanie, le président de l’AEC indique qu’à partir des puits et une usine de traitement de gaz situés sur l’île de Songo Songo, qui génère aujourd’hui environ 45 % de l’électricité tanzanienne, le pays d’Afrique de l’Est, a créé plus de 114 000 emplois, réduit considérablement ses émissions de carbone (rien qu’à la Tanzania Portland Cement Company, les émissions de CO2 ont été réduites d’environ 80 000 tonnes par an). La production gazière de Songo Songo fournit également une source d’énergie plus propre aux centrales électriques de Dar es Salaam en remplaçant le diesel et le fioul lourd (HFO).
Plus de 69% des réserves mondiales de gaz
Lancé en 2001, le sommet du GECF, rendu à sa septième édition, inaugurera également le siège de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI), hébergé et dirigé par l’Algérie. Ce 7e sommet verra la signature de plusieurs protocoles d’accord entre le GECF et d’importantes organisations internationales et régionales.
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Les membres à part entière du GECF sont l’Algérie, la Bolivie, l’Égypte, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, la Trinité-et-Tobago, les Émirats arabes unis et le Venezuela. Quant à l’Angola, l’Azerbaïdjan, l’Irak, la Malaisie, la Mauritanie, le Mozambique et le Pérou, ils ont le statut d’observateurs. Ces derniers représentent 69% des réserves mondiales de gaz, 39% de la production commercialisée et 40% des exportations mondiales de gaz. En outre, les pays membres du GECF représentent collectivement plus de la moitié (51%) des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).
Boris Ngounou