En Algérie, la gestion des déchets préoccupe. Si la quantité des déchets ménagers et assimilés (DMA) dans le pays a dépassé les 13 millions de tonnes en 2018, le ministère algérien de l’Environnement estime qu’elle pourrait atteindre les 20 millions de tonnes en 2035, sauf prise de mesures fortes. Dans le pays, les responsabilités sont partagées par toutes les villes, surtout par Alger, la capitale et la plus grande ville du pays, avec une population estimée à près de 8 millions d’habitants en 2020.
Cette situation a poussé la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) d’Algérie a validé le 23 novembre 2021, au titre du projet de loi de finances (PLF) 2022, un financement de 33 milliards de dinars algériens (plus de 209,2 millions d’euros) pour la réalisation d’installations de gestion des déchets à Alger.
Réduire la pollution à Alger
À en croire la ministre algérienne de l’Environnement, Samia Moualfi, la majeure partie des fonds, soit 30 milliards de dinars algériens (plus de 190 millions d’euros), servira à réaliser un complexe de gestion intégrée des déchets (WSP). À travers ce projet, le gouvernement algérien espère éviter la mise en décharge des déchets dans la capitale Alger.
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Le reste du financement, soit 3 milliards dinars algériens, sera consacré à la réalisation des réservoirs 3 et 4 au Centre d’enfouissement technique (CET) de Hamici à Alger. Le site est équipé de casiers d’enfouissement, d’un pont-bascule et de trois lignes de tri d’une capacité de 24 tonnes par heure. L’ensemble des équipements couvre une superficie de 95 hectares pour une capacité totale de 10 millions de tonnes par an. Le CET traite également du lixiviat (une fraction de liquide très concentré issu des déchets, Ndlr) pour limiter la dégradation de l’environnement. La capacité de l’usine de traitement du lixiviat est de 80 m3 par jour.
Inès Magoum