L’Algérie devient officiellement un État membre de la Convention internationale de Minamata sur le mercure. À travers cette démarche, le pays d’Afrique du Nord espère disposer de meilleurs outils pour réglementer l’utilisation du mercure dans les industries.
L’Algérie veut réglementer l’utilisation du mercure dans ses industries. C’est ce qui justifie le décret signé récemment par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Il permet ainsi l’adhésion de la République algérienne démocratique et populaire à la Convention de Minamata sur le mercure. Initié sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), cette convention est adoptée à Kumamoto (au Japon), le 10 octobre 2013.
L’Algérie rejoint ainsi Djibouti qui a ratifié la Convention sur le mercure en 2014 ; le Tchad, Madagascar, les Seychelles et la Mauritanie en 2015 ; la Zambie, la Sierra Leone, le Mali, la Gambie, le Bénin, le Sénégal en 2016 ; le Togo, Maurice, le Burkina Faso, le Ghana en 2017 ; le Nigeria, le Niger, la Guinée, la Guinée-Bissau en 2018 ; l’Ouganda, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, les Comores, l’Afrique du Sud 2019 ; ainsi que le Cameroun et le Burundi en 2021.
Quels enjeux pour l’Algérie ?
Il s’agit d’un traité international juridiquement contraignant qui réglemente la gestion du mercure et prévoit des dispositions pour réduire son utilisation à l’échelle mondiale, en respectant des obligations contenues dans la convention notamment en ce qui concerne l’approvisionnement, le commerce, les processus de fabrication, l’extraction minière, les émissions atmosphériques, les rejets dans le sol et l’eau, le stockage temporaire et les déchets. La Convention sur le mercure vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et les rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure.
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En adhérant à la Convention de Minamata sur le mercure, l’Algérie s’engage de fait, à suivre ce mouvement en réglementant l’utilisation de cette substance chimique dans ses mines et ses grandes installations industrielles, telles que les centrales au charbon, les chauffe-eaux industriels, les incinérateurs de déchets et les cimenteries. Les installations ainsi recensées seront soumisses au Secrétariat chargé de la mise en œuvre de cette convention, ainsi que sur leur consommation estimative annuelle de mercure ou de composés du mercure, indiquent les autorités algériennes.
Inès Magoum