L’acquisition des voitures électriques fait partie des mesures prescrites par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, lors du conseil des ministres du 22 mars 2020 au palais des Nations à Alger. Pour ce faire, le gouvernement annonce un nouveau cahier des charges régissant l’activité de l’industrie automobile en Algérie.
Le président algérien en appelle à la promotion des voitures électriques dans son pays. Lors du conseil des ministres du 22 mars 2020 au palais des nations d’Alger, Abdelmadjid Tebboune a exigé la mise en œuvre d’une transition énergétique, à travers notamment l’acquisition de voitures électriques.
Cette instruction présidentielle a été motivée par plusieurs exposées, dont celle du ministre de l’Industrie et des Mines. S’adressant déjà à la presse le 16 février 2020 en marge d’une réunion du gouvernement, Ferhat Ait Ali Braham avait annoncé que les voitures électriques seront bientôt produites en Algérie. « Le monde entier se dirige vers la production et l’usage des voitures électriques. L’Europe fonctionnera exclusivement grâce à l’électrique à l’horizon 2025, tandis que chez nous, l’on regarde encore du côté de l’assemblage de véhicules dont la combustion se fait par l’énergie fossile ? » s’était interrogé le ministre, avant d’annoncer que le nouveau cahier des charges régissant l’activité des usines de montage et de construction automobile, comportera pour la première fois, un aspect lié à l’installation des voitures électriques en Algérie.
L’importation des véhicules hybrides est encouragée et celle des moteurs diesels, suspendue
D’autres moyens de promouvoir les voitures électriques en Algérie sont contenus dans la stratégie d’importation des véhicules d’occasion, dont les grands axes ont été présentés le 7 avril 2020 par le ministre de l’Industrie et des Mines, qui s’exprimait sur les antennes de la radio nationale. Il a ainsi indiqué qu’en plus du critère d’âge (moins de 3 ans), l’importation des voitures d’occasion devra obéir au caractère hybride du véhicule. Les voitures à motricité diesel étant strictement interdites.
L’orientation de l’Algérie en faveur des voitures électriques vise à réduire l’empreinte carbone de ce pays d’Afrique du Nord, où la production et la consommation d’énergie, y compris dans le secteur de l’électricité, sont issus à plus de 99% des hydrocarbures.
En outre, le président a confirmé que l’objectif à atteindre au cours des cinq prochaines années est bien la transition énergétique. Une transition qui passera également par l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables, de façon à répondre aux besoins croissants de la population.
Boris Ngounou