Le projet des stations de dessalement conteneurisées mobiles a été présenté le 19 décembre 2023 par Mohammed Boutabba, le directeur général d’Algerian Energy Company (AEC), une filiale de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach). La compagnie publique entend déployer ce projet dès 2024 à travers les villages d’Algérie. L’AEC mise sur un partenariat pour concrétiser cette initiative, a laissé entendre Mohammed Boutabba mardi dernier.
Contrairement aux stations de dessalement de l’eau standard, les installations conteneurisées seront fabriquées à la demande. Elles disposeront d’une capacité comprise entre 2 500 et 2 700 m3 par jour chacune et seront capables de soutenir les usines existantes. Actuellement, l’Algérie dispose de 12 usines de dessalement qui soutiennent 80 barrages dédiés à l’approvisionnement en eau des Algériens. Le pays d’Afrique du Nord fait face aux changements climatiques qui se manifestent notamment par la baisse des précipitations, entrainant la chute du niveau de remplissage des barrages. Il est d’ailleurs classé 29e pays le plus touché au monde par la sécheresse par le Word Ressources Institute (WRI).
L’ambition de l’Algérie d’ici à 2030 est la couverture de 60 % de ses besoins en eau potable à partir du dessalement de l’eau de mer. Et pour ce faire, il faudra également veiller à la pérennité des usines de dessalement conteneurisées. C’est ainsi que l’AEC prévoit dans la deuxième phase de ce projet, de sécuriser les stations de dessalement à travers la fabrication locale des équipements, notamment des systèmes de filtration, a expliqué le directeur général de la compagnie publique Mohammed Boutabba à nos confrères d’Alger Chaine 3 le 19 décembre 2023.
Lire aussi – ALGÉRIE : Les PX d’Energy Recovery pour réduire le coût énergétique du dessalement
En attendant l’installation des stations de dessalement conteneurisées, l’AEC poursuit la construction de cinq stations de dessalement de l’eau de mer à Oran, Boumerdès, El Tarf, Bejaïa et Fouka 2. Chaque installation affichera une capacité de production de 300 000 m3 d’eau douce par jour, soit une capacité globale de 1,5 million de m3 pour l’ensemble des stations.
Inès Magoum