La société américaine Energy Recovery fournira et installera ses échangeurs de pression PX® dans des stations de dessalement de l’eau de mer en Algérie. Ces dispositifs, commandés par le gouvernement algérien devraient permettre de réduire de 60 %, le coût énergétique du dessalement.
Si l’Algérie veut porter à 50 % la part de l’eau potable issue du dessalement d’ici à 2030, le pays veut également réduire l’impact de cette pratique, réputée extrêmement énergivore, sur l’environnement. C’est ce qui justifie la commande d’échangeurs de pression PX®, passée récemment à l’entreprise Energy Recovery. Le fournisseur de technologies d’efficacité énergétique basé en Californie aux États-Unis d’Amérique décroche ainsi un marché d’une valeur de 28 millions de dollars.
Dans le cadre du contrat signé avec le gouvernement algérien, les échangeurs de pression PX® devront être livrés avant la fin de l’année 2023. Les équipements seront installés dans toutes les stations de dessalement de l’eau de mer du pays d’Afrique du Nord, dont la capacité devrait atteindre les 3,6 millions de m3 par jour, pour 19 installations d’ici à 2024.
La technologie PX® permettra de « réduire la consommation d’énergie dans le dessalement jusqu’à 60 % et offrira le coût de cycle de vie le plus bas de tous les dispositifs de récupération d’énergie sur le marché », indique Energy Recovery. Ce qui permettra à l’Algérie de progresser vers un dessalement moins énergivore et plus durable.
Théoriquement, la facture énergique du dessalement dépend du procédé utilisé. La distillation est un procédé thermique qui consistant à chauffer l’eau salée dans une chaudière pour récupérer l’eau douce. Cette technique nécessite jusqu’à 15 kWh par m3. Le procédé de l’osmose inverse demande quant à lui 2,5 et 3 kWh par m3. Cette autre méthode consiste à appliquer une pression sur un volume d’eau salée au travers d’une membrane semi-perméable retenant le sel et les autres impuretés.
Lire aussi – ALGÉRIE : une nouvelle agence soutiendra la politique nationale de dessalement
Energy Recovery estime que ces unités PX empêcheront également les émissions de plus de 560 000 tonnes équivalent de dioxyde de carbone (CO2) de pénétrer dans l’atmosphère chaque année, ce qui équivaut à retirer environ 120 000 voitures particulières de la circulation.
Inès Magoum
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.