L’eau coulera à Ghardaïa. Le gouvernement s’engage à investir plus de 5 millions d’euros dans la construction de forages sur ce territoire situé à 600 km au sud d’Alger, capitale de l’Algérie. Le projet se déclinera en deux parties. La première, financée à concurrence de 500 millions de dinars (3,5 millions d’euros), permettra d’installer sept forages équipés pour alimenter les communes de Ghardaïa, Metlili, Zelfana, Hassi Lefhal, Guerrara et El Menea. La seconde, dont le coût est évalué à 200 millions de dinars (2,5 millions d’euros), portera sur la rénovation, la réhabilitation et l’extension du réseau d’alimentation en eau potable dans ces différentes communes. Le but principal est de relever la qualité de service et d’accompagner l’essor urbanistique dans cette zone.
Pour les autorités algériennes, le bien-fondé de ce projet n’est plus à démontrer. Il permettra d’améliorer, d’optimiser et de rénover les infrastructures de distribution d’eau potable, de lutter contre le gaspillage de cette ressource dans une région aride, afin de répondre aux défis de développement socio-économique. Les communes de ce département connaissent une croissance démographique accélérée et la demande en eau dans les secteurs agricole et industriel s’est accrue. L’investissement permettra donc de renforcer la production et la mobilisation de l’eau potable souterraine.
Le wilaya (département) de Ghardaïa dispose de 150 forages. Six d’entre eux, destinés à l’industrie, produisent en moyenne 270 m3 / jour. Le département compte également 110 réservoirs de stockage et château pour une capacité de 117 000 m3. Le taux de raccordement à l’eau potable à Ghardaïa avoisine 98 %, avec une dotation moyenne de 198litres / par jour et par habitant.
Luchelle Feukeng