« Tafouk1 ». C’est le nom du méga projet solaire qui sera bientôt lancé en Algérie. Celui-ci a été présenté par le ministre algérien de l’Énergie Mohamed Arkab le 20 mai 2020 lors d’une réunion, en visioconférence, du gouvernement de l’Algérie. Le projet prévoit la réalisation de plusieurs centrales solaires photovoltaïques. Celles-ci afficheront une capacité cumulée de 4 000 MW. Les travaux se feront sur la période allant de 2020 à 2024. Ils coûteront jusqu’à 3,6 milliards de dollars à l’État, l’équivalent de près de 390 milliards de dinars algériens.
Les centrales seront réparties sur une dizaine de wilayas d’Algérie et mobiliseront une surface totale d’environ 6400 hectares. Leur réalisation devrait créer 56 000 emplois pendant la phase de construction et 2 000 emplois pendant la phase d’exploitation. « En plus de répondre à la demande nationale d’énergie et de préserver nos ressources en pétrole et en gaz, ce projet nous permettra aussi de nous positionner sur le marché international, via l’exportation de l’électricité à un prix compétitif, ainsi que l’exportation du savoir-faire acquis », déclare Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie.
L’Algérie veut produire 22 GW d’énergie verte d’ici à 2030, avec une part de 13,6 GW réservée à l’énergie solaire photovoltaïque. Mais le pays en est encore loin. La puissance solaire installée en Algérie est actuellement de 343 MW. Le gaz est utilisé pour générer 98 % de la production totale d’électricité de ce pays d’Afrique du Nord. Selon les données de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), cette industrie (pétrolière et gazière) est devenue l’épine dorsale de l’économie, représentant 20 % du Produit intérieur brut (PIB) et 85 % des exportations totales. Au début du mois de mai 2020, le pays a décidé de réduire son budget de 50 % pour l’année en cours, en raison de la baisse drastique des revenus du pétrole.
Inès Magoum