En Algérie, la station de transit des déchets ménagers d’Ain Smara dispose d’un nouveau centre de tri. L’installation a été inaugurée récemment par la ministre algérienne de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Samia Moualfi.
Afin d’améliorer les performances de la station de transit des déchets ménagers d’Ain Smara en Algérie, le gouvernement dote l’installation d’un centre de tri. L’unité implantée dans la wilaya de Constantine, au sud-ouest du pays est opérationnelle depuis le 7 décembre 2022.
La capacité du nouveau centre de tri établie sur un terrain de 900 m2, est estimée à 500 tonnes par jour. L’installation permettra de séparer les déchets ménagers selon leur nature, facilitant ainsi leur prise en charge dans des usines de traitement et/ou de recyclage.
La réduction de la pollution
L’extension de la station de transit des ordures ménagères d’Ain Smara, mise en service en 2013 permettra de réduire la pollution dans la wilaya de Constantine, qui génère une partie des 13,1 millions de tonnes de déchets ménagers produits par an en Algérie. À en croire les autorités algériennes, environ 45 % de ces déchets soit (6,1 millions de tonnes) sont recyclables, notamment 1,22 million de tonnes de plastiques, 1,6 million de tonnes de textiles et 300 000 tonnes de métaux. Cette station dispose également d’une déchetterie (centre pour le dépôt sélectif des déchets encombrants ou susceptibles d’être recyclés, Ndlr), ainsi qu’un parc réservé au stationnement des engins de collecte des déchets.
Face à la pollution dans les 58 wilayas que compte l’Algérie, le gouvernement mise aussi sur le recyclage, notamment à travers sa Stratégie nationale pour l’environnement (SNE). Avec 14 000 sociétés actives dans la gestion des déchets, l’Algérie ambitionne de valoriser 30 % d’ordures ménagères, 80 % de déchets dangereux (produits pharmaceutiques, phytosanitaires et oléagineux) et 50 % de déchets inertes (ciment, briques, céramiques, carrelage, etc.) d’ici à 2035, selon l’Agence nationale des déchets (AND).
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Par ailleurs, la mise en œuvre de cette politique boostera l’économie de l’Algérie. Actuellement, la valorisation et l’exploitation économiques des déchets génèrent chaque année 151 milliards de dinars algérien (967,5 millions d’euros) pour les déchets ménagers et 18,66 milliards de dinars (119,3 millions d’euros) pour les pneus usagés, les huiles et les batteries, d’après l’AND.
Inès Magoum