Des produits africains fabriqués précisément en Algérie seront bientôt lancés sur le marché mondial des véhicules électriques. Oussama Touaba, l’inventeur de la première voiture électrique 100 % made in Algérie, entend vulgariser son prototype sur le marché national et international. Pour ce faire, le chercheur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) à Alger espère trouver des investisseurs. Leurs financements pourraient permettre le lancement de la production à grande échelle de petites voitures électriques destinée à la circulation en milieu urbain, et dont coût unitaire de production est estimé à 700 000 dinars algériens (un peu moins de 4 800 euros).
Le gouvernement algérien devrait renoncer à son projet importation des voitures électriques au profit de la production locale ?
Le prototype de voiture électrique d’Oussama Touaba est protégé par un brevet d’invention obtenu auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inapi). La petite voiture a une longueur de 2,5 mètres et ne peut accueillir que deux personnes (le chauffeur et un passager) à son bord. Le véhicule présente également la particularité d’être extrêmement léger, car sa structure entièrement fabriquée en aluminium lui confère un poids plume de 200 kilogrammes seulement. Sous le capot, il embarque deux moteurs d’une puissance de 1,7 cheval qui offrent une vitesse maximale de 40 km/h. Le véhicule écologique n’émet pas de CO2.
L’invention d’Oussama Touaba intervient au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’une stratégie visant à promouvoir l’importation des voitures électriques. En effet lors du conseil des ministres du 22 mars 2020 au palais des Nations à Alger, le président algérien a préconisé l’importation des voitures électriques dans son pays, en raison de leurs avantages écologiques. Un besoin auquel Oussama Touaba entendre bien répondre, ce d’autant plus que sa voiture électrique est conçue pour les milieux urbains.
À terme, le jeune inventeur prévoit d’améliorer le système d’alimentation de sa voiture afin qu’elle puisse produire elle-même son électricité à partir du soleil.
Boris Ngounou