Dans 24 mois, l’Algérie pourra former la première promotion d’ingénieurs spécialisés dans le domaine de l’énergie solaire. L’annonce de la création d’une école supérieure de formation en la matière a été faite le 19 février 2019 par le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, au cours d’une visite dans la Wilaya.
La ville de Bechar va abriter la future école supérieure de formation d’ingénieurs aux métiers de l’énergie solaire. Le principal objectif de ce projet est de développer l’exploitation et l’utilisation des énergies renouvelables en Algérie. « La création de cette école spécialisée va certainement être d’un apport très important au développement de l’énergie solaire tant dans le sud du pays que dans d’autres régions du pays. » a précisé le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni. La construction de ce centre de formation sera finalisée d’ici deux ans. Il s’étendra sur 10 000 m2 et aura nécessité un investissement de plus de 2 millions d’euros.
Par la même occasion, la construction d’une centrale solaire a également été annoncée. Elle pourra être considérée comme étant l’une des plus grandes à l’échelle africaine, avec sa capacité de 300 mégawatts. Le gouvernement algérien espère que ce parc permettra de soutenir la production électrique qui doit atteindre le cap des 22 000 MW d’ici à 2030.
Un potentiel énorme
L’Algérie dispose d’un potentiel énorme en énergie renouvelable. Elle jouit d’une durée d’ensoleillement de 2 000 à 6 000 Wh/m2, ce qui représente 10 fois la consommation mondiale. Une situation qui fait de ce pays d’Afrique de l’Ouest l’un des plus importants gisements d’énergie solaire au monde. Pour le ministre de l’Énergie, « L’Algérie est le pays africain et méditerranéen disposant du plus important potentiel en matière d’énergie renouvelable à l’échelle régionale, de même que les capacités les plus appropriées au développement et à l’exploitation de ce potentiel énergétique vert. Ce potentiel demeure le plus important en termes de disponibilité et de puissance et, sans doute aussi, le plus compétitif à développer à l’avenir sous diverses formes. » L’école, une fois construite, permettra non seulement de former les jeunes Algériens à l’usage de l’énergie solaire, mais constituera également un cadre permettant la prise en charge et la maintenance de la centrale.
Luchelle Feukeng