Premier du genre en Algérie, le projet de construction d’une « mosquée verte » est lancé dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah située à 40 km de capitale Alger. L’initiative portée par les autorités religieuses contribuera à l’action climatique dans ce pays d’Afrique du Nord habitué aux fortes chaleurs.
Après les feux de forêt qui ont causé la mort de 38 personnes au nord de l’Algérie en août 2022, les autorités religieuses veulent contribuer à l’action climatique. C’est dans ce cadre que les imams algériens ont initié le projet de la « mosquée verte », un lieu de culte qui sera bâti sur une superficie de 9 000 m² dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah dans la banlieue sud-ouest d’Alger.
Selon Mustapha Cheikh Zouaoui, le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, qui a présidé récemment la cérémonie de pose de la première pierre du projet, la construction de cet édifice du culte musulman prendra en compte les normes environnementales afin de contrer la sécheresse.
Ainsi, la première « mosquée verte » de l’Algérie recyclera les eaux usées pour l’irrigation. Les travaux qui seront achevés d’ici à 2024 portent sur la construction de murs et de fenêtres écologiques, ainsi que l’installation de panneaux solaires pouvant permettre d’économiser 50 % sur la consommation d’énergie.
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Le bâtiment principal comprend le rez-de-chaussée d’une capacité de 2 500 places, ainsi que trois étages dont le premier niveau pouvant accueillir jusqu’à 2 500 fidèles et le troisième réservé aux femmes. Quant au minaret (la tour la plus élevée du haut de laquelle l’appel à la prière est lancé aux fidèles musulmans, Ndlr), il sera érigé sur 47 mètres de long et couvrira une salle de conférences, une bibliothèque, une école coranique, ainsi que deux logements de fonction dotés chacun d’un système de climatisation pour le personnel rattaché à la mosquée. Seulement, l’installation de climatiseurs, très énergivore, réduit l’intérêt écologique du projet.
Benoit-Ivan Wansi