La future usine de lixiviat de Aïn Témouchent en Algérie entrera en service avant fin février 2022. Dans le centre d’enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda où elle est construite, l’installation permettra de traiter les lixiviats. Il s’agit d’une fraction de liquide très concentré qui s’écoule des déchets. Ce centre et celui de Sidi Safi prennent en charge les ordures ménagères de 15 communes sur les 28 que compte la wilaya de Aïn Témouchent.
La future station traitera 80 m3 de lixiviats par heure grâce au procédé d’osmose inverse. L’eau issue de l’usine sera utilisée pour le nettoyage des équipements automobiles, notamment les engins du CET de Sidi Ben Adda, préservant la ressource en eau disponible. Les boues issues de l’usine seront déversées dans le réseau d’assainissement ou renvoyées vers le casier d’enfouissement.
D’autres stations en cours de construction
Le chantier de la station de lixiviat est achevé à 95 %. « On compte la réalisation de deux bassins, de l’abri où seront entreposés les produits chimiques et d’un casier d’enfouissement d’une capacité de 230 000 m3 », explique Boudjemâa Mohamed Amine, l’inspecteur principal à la direction de l’Environnement de la wilaya de Aïn Témouchent. Le projet permettra dans sa dernière phase l’acquisition des produits chimiques, le renforcement du câblage et l’installation d’un nouveau poste transformateur d’une grande puissance devant supporter la charge pour l’alimentation de la station de traitement des lixiviats, avant le lancement des essais pour sa mise en service. L’Agence nationale des déchets (AND) qui supervise les travaux s’occupe également de la formation de deux cadres issus de la direction de l’Environnement de la wilaya de Aïn Témouchent, qui assure la gestion des CET.
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L’ensemble des travaux s’inscrivent dans le cadre d’un programme national visant la réalisation de 33 stations de traitement des lixiviats en Algérie. L’initiative lancée en 2018 par le ministère algérien de l’Environnement a déjà permis la mise en service de 24 de ces usines en Algérie. Selon le directeur de l’AND, Karim Ouamane, le but à terme est de transformer 1 million de m3 de lixiviats en eau destinée à l’irrigation ou à d’autres usages (industriel) dans le pays d’Afrique du Nord.
Inès Magoum