Le ministre algérien de l’Énergie Mohamed Arkab a récemment déclaré que l’Algérie allait sous peu signer un accord d’adhésion au projet allemand Desertec. Celui-ci vise à alimenter l’Afrique du Nord et l’Europe en énergies renouvelables. Et ce, à travers une multitude de centrales solaires, éoliennes, hydrauliques et de biomasse qui seront installées autour du Sahara, le plus grand désert du monde.
Dans le cadre d’une nouvelle stratégie nationale de diversification des ressources énergétiques, le gouvernement de l’Algérie a décidé de rejoindre le projet allemand Desertec. Le projet, qui sera piloté par des entreprises allemandes, vise à créer, d’ici 40 ans, un vaste réseau d’installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ce réseau devra fournir, à terme, jusqu’à 15 % de la consommation d’électricité de l’Europe. Pour ce faire, plusieurs centrales solaires, éoliennes, hydrauliques et de biomasse devront être installées autour du Sahara, le plus grand désert du monde.
Le ministre algérien de l’Énergie Mohamed Arkab a révélé le 12 avril 2020 que les acteurs nationaux du secteur de l’énergie avaient signé au début de ce mois d’avril un mémorandum d’entente avec Dii Desert Energy, l’opérateur du projet allemand Desertec. Selon le ministre, les deux pays sont en passe de signer un accord final. « La signature du contrat final traîne en raison de la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve le monde après la survenue du Covid-19 », affirme Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie. « Les négociations se poursuivent tout de même normalement par visioconférence et si nécessaire, l’accord final sera également signé par le canal virtuel », a-t-il ajouté.
L’adhésion de l’Algérie au projet Desertec marque un changement de cap, car le désert du Sahara couvre près de 90 % du territoire algérien. Le projet permettra de diversifier le panier énergétique de cet État dont les exportations dépendent à près de 100 % des hydrocarbures et de créer un nouveau modèle national de consommation de l’énergie électrique.
À cette date, le projet Desertec n’a toujours pas démarré. Pour mémoire, le mégaprojet allemand de production d’électricité solaire a été lancé en 2010. En 2011, la Société nationale algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) avait déjà signé un accord de coopération avec les promoteurs de Desertec, mais le projet avait été abandonné avant d’être relancé depuis la fin du mois de décembre 2019.
Inès Magoum