Le 22 janvier 2022, la tempête tropicale Ana formée au-dessus de l’océan Indien s’est déplacée vers l’ouest, passant par le nord de Madagascar et traversant le Mozambique avant d’atteindre le Malawi et le Zimbabwe. Une catastrophe naturelle qui a fortement impacté la biodiversité et les ressources naturelles dans ces pays d’Afrique de l’Est.
Des dizaines de milliers de maisons ravagées, des ponts effondrés sur des rivières en crue, des voitures emportées par les flots. « Ana » n’a pas manqué de graver son passage dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est. Au Malawi, au Mozambique, tout comme à Madagascar, cette tempête tropicale a laissé des dégâts pour les populations et les écosystèmes.
En quelques jours, de fortes pluies ont touché la côte est de l’Afrique, l’océan Indien et le canal du Mozambique. Ce phénomène a provoqué des inondations qui ont emporté le bétail et noyé des plantations agricoles au Malawi. Ana a également affecté les moyens de subsistance des populations à Niassa et à Zambézia, deux des dix provinces du Mozambique. Au total, 77 personnes sont mortes dans les rafales de vent en Afrique de l’Est.
La multiplication des phénomènes climatiques en Afrique de l’Est
La catastrophe a causé le déplacement de 130 000 personnes à Antananarivo la capitale de Madagascar. Ana a aussi renverser des milliers de lignes électriques en Afrique de l’Est. Au Malawi, « notre priorité est de rétablir le courant dans les établissements de santé et les écoles », indique la compagnie publique Electricity Supply Corporation of Malawi (Escom).. Dans ce pays, une partie de la population est toujours plongée dans le noir à l’image du Zimbabwe voisin où la montée spectaculaire des eaux a forcé l’arrêt des générateurs électriques dans les écoles et les hôpitaux sinistrés.
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L’Afrique de l’Est et le Mozambique en particulier ont été frappés à plusieurs reprises ces dernières années par de violentes tempêtes et des cyclones de grande envergure. Selon les Nations Unies (ONU), d’autres cyclones importants à l’instar de l’orage tropical « Batsirai » formé dans l’océan Indien devraient s’abattre dans la région d’ici à fin mars, c’est-à-dire à la fin de la saison des pluies. À en croire les experts, les effets de ces phénomènes peuvent entraîner des maladies liées à l’hygiène de l’eau et à l’assainissement, telles que le choléra et la typhoïde, et d’autres épidémies.
Benoit-Ivan Wansi