En Angola, le Projet d’assainissement de quatre villes côtières commence enfin après le déblocage, le 3 octobre dernier, de 124,4 millions de dollars par la Banque africaine de développement (BAD). Le projet permettra à 1,4 million d’Angolais d’accéder à des services d’assainissement « durables et résilients au changement climatique ».
La Banque africaine de développement (BAD) a décaissé les 124,4 millions de dollars à la suite de la signature d’accords de financement entre la ministre angolaise des Finances, Vera Daves de Sousa, et le responsable du bureau pays de l’institution financière en Angola, Pietro Toigo. Le financement est constitué d’un prêt de 75 millions de dollars de la BAD, et d’un second prêt de 49,4 millions de dollars du Fonds Africa Growing Together (AGTF), une facilité de 2 milliards de dollars parrainée par la Banque populaire de Chine et administrée par la banque panafricaine.
« Nous sommes ravis de participer à ce projet intégré innovant qui combine des éléments d’investissement dans les infrastructures, de soutien aux opérateurs du secteur privé, d’assainissement piloté par les communautés et de gouvernance pour améliorer la durabilité des services publics », a affirmé Pietro Toigo le 3 octobre dernier, après l’échange de parapheurs avec la ministre Vera Daves de Sousa à Luanda, la capitale de l’Angola.
Le traitement des eaux usées et des boues de vidange
Le gouvernement angolais utilisera ce financement pour renforcer les services d’assainissement dans les villes de Benguela, Baía Farta, Catumbela et Lobito, situées dans l’ouest du pays, notamment en développant l’infrastructure sanitaire et en renforçant les capacités du personnel et des instituions.
« Les travaux porteront sur la réhabilitation et la construction de 65 km de canalisations d’égout, dont 49 km à Benguela et 16 km à Lobito, et de 10 stations de pompage dont cinq à Benguela et cinq à Lobito. Deux stations d’épuration d’une capacité totale de 33 000 m3 par jour seront également réhabilitées à Benguela et Lobito », indique la BAD.
Le gouvernement de ce pays d’Afrique centrale envisage également la construction de nouvelles stations de traitement de boues de vidange dont deux d’une capacité cumulée de 750 m3 par jour qui desserviront Benguela et Baía Farta. Une troisième station sera implantée à Lobito et affichera une capacité de 510 m3 par jour.
Au moins 17 000 installations sanitaires améliorées pour les ménages
Les boues de vidange passeront par treize nouvelles stations de transfert temporaires qui seront implantées à Baía Farta (trois), Benguela (six) et Lobito (quatre). Au moins huit camions vidangeurs et 16 aspirateurs faciliteront la vidange, la collecte et le transport des boues par les prestataires de services. Par ailleurs, 9 869 nouveaux clients seront raccordés au service d’égout dans les villes de Lobito et de Benguela.
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Pour améliorer les services d’assainissement des 1,4 million d’habitants ciblées, les autorités angolaises misent aussi sur des installations sanitaires améliorées pour les ménages. Dans le cadre du projet d’assainissement, 17 000 installations sanitaires supplémentaires seront construites pour les ménages (4 970 à Benguela, 7 140 à Baia Farta, 1 026 à Catumbela et 3 864 à Lobito), avec pour chaque bloc sanitaire des installations pour le lavage des mains.
Les écoles, les centres de santé, les marchés et les lieux publics (138 à Benguela, 22 à Baía Farta, 22 à Catumbela et 124 à Lobito) bénéficieront quant à eux 309 nouvelles installations sanitaires publiques afin de réduire la défécation en plein air.
Inès Magoum