En Angola, la ville de Luanda aura bientôt sa première ligne de tramway. Le projet n’attend plus que l’officialisation du partenariat entre l’État angolais et la firme allemande Siemens.
L’Angola veut adapter sa croissance démographique avec des infrastructures de transports en commun respectueuses de l’environnement. Pour un départ, le gouvernement angolais prévoit de doter la capitale Luanda peuplée actuellement par 9,2 millions d’âmes d’un tramway. Le projet Luanda Light Railway est en phase de négociations avec le groupe d’ingénierie allemand Siemens via sa filiale Siemens Mobility.
Pour un coût de 1,3 milliard d’euros cofinancé par le ministère angolais des Finances et le secteur privé, la première ligne à double voie de 39 km est baptisée « ligne jaune ». Elle permettra de relier la zone portuaire de Luanda à la ville de Kilamba créée en 2008. Si le contrat est signé, Siemens Mobility aura donc la responsabilité de fournir « 68 véhicules légers de quatre voitures ».
L’entreprise basée à Munich dans le sud de l’Allemagne assurera également la mise en œuvre des systèmes de signalisation, de télécommunications et d’alimentation en énergie de traction sur un linéaire total de 149 kilomètres, ainsi que du système de contrôle du trafic du futur tramway de Luanda. L’initiative sera la première du genre dans ce pays d’Afrique centrale où les populations sont habituées aux autobus et aux taxis pour se déplacer quotidiennement.
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Ces nouvelles voies ferrées s’ajouteront au réseau africain de tramway réparti dans 15 villes du continent, notamment Casablanca et Rabat-Salé au Maroc qui ont six lignes opérationnelles pour un total de 156 stations. Mais c’est bien l’Algérie qui a le plus grand nombre de stations (173) en Afrique du Nord avec sept tramways dans les villes d’Alger, Constantine, Oran, Sétif, entre autres. L’Afrique de l’Est pour sa part se conforte depuis 2015 avec le tramway d’Addis-Abeba qui dessert jusqu’à 120 000 passagers dans la capitale de l’Éthiopie.
Benoit-Ivan Wansi