Le gouvernement angolais obtient du financement pour améliorer l’accès à des services d’assainissement durables et résistants au climat dans les villes côtières de Benguela, Baía Farta, Catumbela et Lobito. Il s’agit d’un prêt de 124,4 millions de dollars accordé par la Banque africaine de développement (BAD), dont 49,4 millions de dollars apportés par le Fonds Africa Growing Together (AGTF), parrainé par la Chine et administré par la banque panafricaine.
« L’amélioration de l’accès aux services d’assainissement est essentielle pour répondre aux besoins sanitaires des 1,4 million d’habitants des quatre villes, à l’urbanisation croissante et au développement socio-économique », indique la BAD. Pour y parvenir, le gouvernement angolais prévoit la mise en place wd’infrastructures dédiées à la collecte et à l’élimination des déchets ménagers, au traitement des eaux usées ainsi que des boues de vidange.
Le renforcement des capacités techniques
Outre l’amélioration de l’assainissement, l’objectif est de préserver l’activité touristique dans cet important centre économique et logistique qui englobe les villes côtières de Benguela, Baía Farta, Catumbela et Lobito. Le financement de la BAD permettra également d’équiper les écoles et les établissements de santé d’installations sanitaires modernes.
Pour assurer la pérennité des nouvelles installations, les capacités des jeunes professionnels et techniciens des villes de Benguela, Baía Farta, Catumbela et Lobito seront renforcées, afin de faire d’eux « les champions du secteur de l’assainissement » dans ces zones. Les capacités des prestataires de service seront aussi améliorées. « Un assainissement géré en toute sécurité est essentiel pour une société saine et productive », souligne Beth Dunford, la vice-présidente de la BAD pour l’agriculture et le développement humain et social.
Lire aussi – L’assainissement urbain, défi majeur de la ville durable en Afrique
Le projet d’assainissement s’inscrit dans le cadre de la vision 2050 du gouvernement angolais, qui vise à renforcer les services d’eau et d’assainissement durables et résistants au climat. Selon le ministère angolais de l’Énergie et de l’Eau, en 2020, le taux d’accès à l’en eau dans les zones urbaines atteignait déjà les 71,5 %, contre 70,4 % en zone rurale. La même année, à peine 52 % d’Angolais avaient accès aux services d’assainissement de base, selon la Banque mondiale.
Inès Magoum