Le projet d’approvisionnement en eau potable de Luanda à partir de Bita enregistre de nouveaux financements. Il s’agit de 500 millions de dollars accordés par la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD). L’accord de financement a été signé récemment à Luanda par la ministre angolaise des Finances, Vera Daves, le directeur régional de la Banque mondiale pour l’Angola, Jean Christoph Carret, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD) en Angola, Souchet Louis-Antoine.
En tout, l’Angola a obtenu un financement de 1 867 milliards de dollars, dont une partie destinée à l’appui budgétaire, le Projet d’amélioration et d’accès au secteur de l’électricité et le Projet d’autonomisation des filles et d’apprentissage pour tous (Patt II). Le projet d’eau potable de Luanda enregistre ainsi son deuxième financement après celui de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), une institution multilatérale panafricaine de financement du commerce créée en 1993 sous les auspices de la Banque africaine de développement (BAD).
Des infrastructures d’envergure…
Le projet d’approvisionnement en eau potable de Luanda via Bita qui enregistre un financement de 500 millions de la Banque mondiale et de l’AFD nécessitera en tout un investissement de 900 millions de dollars. Le projet sera mis en œuvre par un consortium formé du groupe français Suez, Mota Engil, une entreprise portugaise de BTP et Soares da Costa, une société de construction civile basée à Porto, au Portugal.
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Le projet porte sur la construction d’une usine d’eau potable de 260 000 m3 à Bita, une localité située à 40 km de Luanda. Cette station fonctionnera grâce à une prise d’eau installée dans la rivière Kwanza qui passe près de la capitale Luanda avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Le projet vise aussi la pose de 82 km de conduites principales pour approvisionner quatre nouvelles lignes de distribution dans des zones de services périurbains, actuellement non approvisionnées, au sud de la capitale Luanda. Il s’agit de Cabolombo, Mundial, Ramiros et Bita. Les conduites d’eau principales seront également étendues pour approvisionner deux centres de distribution existants, mais sous-approvisionnés dans la banlieue de Luanda. Aussi, les communes de Camama et de Benfica ne seront plus approvisionnées par des camions-citernes. Le gouvernement angolais estime que les futures installations d’approvisionnement en eau potable bénéficieront à 7,5 millions de personnes.
Jean Marie Takouleu