Les travaux de restauration du barrage hydroélectrique de Camacupa, situé sur la rivière de Cunje I, dans la province de Bié en Angola, vont bientôt reprendre. Ce projet est repris après une période d’arrêt de plus de trois ans, pour des raisons financières.
Dans son allocution de lancement des travaux du Programme intégré d’intervention dans les municipalités (PIIM), le 29 avril 2020, le gouverneur de Bié, Pereira Alfredo, a indiqué que les travaux de restauration du barrage hydroélectrique de Camacupa sur la rivière de Cunje I, située à 82 kilomètres à l’est de la ville de Cuito, dans la province de Bié, redémarreront très prochainement. Et ce, dès la levée de l’État d’urgence en vigueur dans le pays à cause du Covid-19.
Le projet de restauration du barrage s’inscrit dans le cadre du PIIM. Ce programme permettra entre autres d’améliorer la distribution de l’eau potable dans la ville de Camacupa. « Nous construirons un système de captation, de traitement et de distribution de l’eau potable pour les communautés », affirme Pereira Alfredo, le gouverneur de Bié.
Les travaux de restauration du barrage hydroélectrique de Cunje I reprennent après une période d’interruption de plus de trois ans en raison du manque de financement. L’infrastructure rénovée devrait améliorer l’accès à l’énergie électrique dans la province de Bié. Jusqu’en 1992, le barrage fournissait de l’électricité aux municipalités de Catabola, de Camacupa et de Cuito. Celui-ci avait été détruit pendant le conflit armé qu’a connu l’Angola, laissant les populations de ces municipalités dans l’obscurité et la précarité.
À côté du projet de restauration du barrage hydroélectrique de Camacupa, le pays prévoit aussi de diversifier son mix électrique largement dominé par les énergies fossiles, dont le pétrole.
Le gouvernement angolais s’est récemment mis d’accord avec le gouvernement namibien pour lancer en 2021, la construction du barrage de Baynes sur la rivière Cunene, qui sert de frontière naturelle entre l’Angola et la Namibie. Pour ce faire, les ministres de l’Énergie des deux pays ont lancé un appel d’offres pour sélectionner l’entreprise, qui construira le futur barrage et sa centrale hydroélectrique. La retenue fonctionnera avec une centrale hydroélectrique qui fournira 600 MW, soit 300 MW par pays. Les installations devraient être mises en service en 2025.
Inès Magoum