Troisième plus grand pays producteur de pétrole du continent africain, l’Angola se rêve d’un avenir plus vert. Ainsi, à l’horizon 2025, le pays d’Afrique centrale veut produire 80 % de son électricité à partir de sources renouvelables.
Parmi les chefs d’États africains invités à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi qui s’est achevée le jeudi 19 janvier 2023, figure João Lourenço. Dans sa prise de parole aux Émirats arabes unis il y a quelques jours, le président angolais a annoncé les ambitions de son pays en matière de développement durable. L’Angola veut notamment produire 80 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2025.
Une ambition raisonnable. Car, malgré son statut de troisième producteur de pétrole du continent africain (avec 1,11 million de barils de brut produits en 2021, selon le portail allemand Statista), l’Angola produit déjà 56 % de son électricité à partir de sources renouvelables. L’électricité propre est produite exclusivement par des barrages hydroélectriques notamment celui de Laùca (2 070 MW), Cambambe (960 MW), Capanda (520 MW) sur la rivière Kwanza ou encore Matala (40 MW) sur la rivière Cunene.
Les investissements émiratis
La capacité de production de l’énergie hydraulique devrait augmenter au cours des prochaines années avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Caculo Cabaça (2 172 MW) prévue en 2024, ou encore celle de Baynes (600 MW) qui sera mise sous tension avant 2030. Parallèlement, Luanda veut diversifier son mix électrique en injectant du solaire. La centrale solaire photovoltaïque de Lubango de 35 MWc devrait entrer en service en 2023, grâce à un partenariat entre le producteur indépendant d’électricité (IPP) français Total Eren et le développeur local Angola Environment Technology (Greentech).
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La capacité solaire installée devrait augmenter au cours des prochaines années. La promesse est faite par Masdar (Abu Dhabi Future Energy Company). L’entreprise émiratie prévoit d’investir dans le développement d’une capacité installée de 2 GW d’énergie solaire. « Avec ce nouvel accord entre le gouvernement angolais et Masdar, une nouvelle étape vers une transition énergétique propre et abordable a été franchie », a déclaré Joao Baptista Borges, le ministre angolais de l’Énergie et de l’Eau à Abu Dhabi.
« L’Angola fait également ses premiers pas pour produire de l’hydrogène vert, comme il aspire à développer des partenariats dans le domaine de la production d’énergie éolienne », a annoncé le président angolais João Lourenço à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi. L’Angola veut ainsi rejoindre un cercle encore restreint des pays africains qui se sont lancé dans le développement de l’industrie de l’hydrogène vert avec le soutien d’investisseurs internationaux.
Jean Marie Takouleu