Qway Energy, une entreprise belge, a annoncé qu’elle allait produire 500 MW d’énergies renouvelables avec son partenaire angolais Thueia LDA. Cette énergie sera produite majoritairement à partir du solaire.
Petit à petit, l’Angola tourne le dos au « tout pétrole », pour miser progressivement sur les énergies renouvelables. Cas concret, l’entreprise belge Qway Energy va produire de 500 MW d’énergies renouvelables dans les prochaines années. Pour ce faire : elle s’appuiera sur une entreprise locale, Thueia LDA, plutôt spécialisée dans la gestion de déchets.
D’ici 2020, l’entreprise belge va construire de grands parcs solaires photovoltaïques. « Notre objectif est de produire de 250 à 300 MW de photovoltaïque. Comme il s’agit d’un nouveau pays (pour Qway Energy) et que le photovoltaïque est encore nouveau pour l’Angola, nous adoptons une approche prudente en prévoyant un début des travaux au deuxième trimestre de 2020 », a précisé Luc Graré, fondateur de Qway Energy, chez nos confrères de Magazine PV. Mais l’entreprise belge ne mise pas uniquement sur le solaire.
Alliance avec Thueia LDA
Qway Energy compte également produire de l’énergie à partir du vent, c’est-à-dire à travers des parcs éoliens et la société laisse par ailleurs entendre qu’elle collaborera avec Thueia, qui gère les déchets en Angola. L’objectif est ici de valoriser ces déchets pour produire de l’électricité. Un projet d’avenir puisque, dans la seule ville de Luanda, 6 000 tonnes de déchets sont produites chaque jour. Et à défaut de les valoriser, ils se retrouvent à Munlevos, la seule décharge que compte la capitale de l’Angola.
L’annonce de ces investissements dans les énergies renouvelables est aussi le résultat de l’action du nouveau président João Lourenço. À la suite de l’Éthiopie, le Sénégal, Madagascar et la Zambie, son pays a récemment rejoint le programme Scraling Solar de la Banque mondiale. L’objectif est d’encourager les investissements privés dans l’énergie solaire. L’un des pays bénéficiaires de ce programme, soutenu par la Banque africaine de développement (BAD), Ethiopia Electric Power, a signé un accord avec la SFI pour la fourniture de conseils sur le développement de 500 MW d’énergie solaire dans le cadre de cette initiative. À Madagascar, le programme va permettre de produire 40 MW d’électricité. Une bonne nouvelle pour cette ile située au large de l’océan indien qui souffre de fréquentes coupures de courant et où, moins d’un cinquième de la population dispose d’un accès à l’électricité.
Jean Marie Takouleu