Solenova, une joint-venture formée de la compagnie pétrolière italienne Ente Nazionale Idrocarburi (ENI) et Sonangol, la compagnie pétrolière nationale angolaise, construira une centrale solaire photovoltaïque en Angola. D’une capacité de 50 MWc, elle sera située dans la province de Namibe.
On en sait désormais un peu plus sur le premier projet solaire photovoltaïque de Solenova au sud de l’Angola. Lors de son lancement, il y a quelques mois de cela, la joint-venture formée de la compagnie pétrolière italienne Ente Nazionale Idrocarburi (ENI) et de Sonangol, la compagnie pétrolière nationale, avait indiqué que la co-entreprise commencerait son activité par un projet solaire photovoltaïque dans le sud de l’Angola.
Elle vient de préciser que le projet sera situé dans la province de Namibe, au sud-ouest du pays, connue pour son aridité. « La mise en œuvre de la première phase du projet de 25 MWc permettra une réduction de la consommation de diesel estimée à environ 13 500 m3 par an, réduisant les coûts de production d’électricité et les émissions de gaz à effet de serre d’environ 20 000 tonnes de CO2 par an », indique ENI. La première phase du projet sera suivie d’une autre qui permettra à la centrale solaire d’afficher une capacité totale de 50 MWc.
Une bonne nouvelle pour l’Angola
Par ce nouveau projet, ENI confirme sa nouvelle stratégie visant à investir dans d’autres sources d’énergie (moins polluantes) que les hydrocarbures. Il s’agit essentiellement de projets solaires photovoltaïques. Ils sont menés dans les pays où l’entreprise exploite déjà le pétrole, comme en Algérie en Afrique du Nord ou encore au Ghana en Afrique de l’Ouest. En Angola, ce projet soutient le développement rural dans la province de Namibe. Il s’agit là d’un investissement stratégique qui pourrait permettre à la compagnie italienne de remporter de nouvelles concessions pétrolières dans les eaux du bassin de Namibe.
Par ailleurs, pour donner corps à ses ambitions de développement des énergies renouvelables en Afrique, ENI a récemment signé un partenariat avec Mainstream Renewable Power, une entreprise basée à Dublin en Irlande. « L’engagement d’ENI en faveur du développement de projets d’énergies renouvelables est l’un des principaux piliers de la stratégie de décarbonatation de l’entreprise, qui comprend également la réduction des émissions directes de gaz à effet de serre dans toutes ses activités. », indiquait alors Luca Cosentino, le vice-président exécutif du département des Solutions énergétiques chez ENI.
La construction d’une centrale solaire dans la province de Namibe s’inscrit également dans le cadre général du plan du gouvernement angolais visant à sortir du « tout pétrole ». En septembre 2019, João Baptista Borges, le ministre angolais de l’Énergie et de l’Eau a annoncé un plan pour l’installation de 30 000 off-grids solaires photovoltaïques pour produire 600 MWc particulièrement dans les zones rurales d’ici 2022.
Jean Marie Takouleu