Le projet d’approvisionnement en eau potable de Bita connaît un nouveau développement. L’entreprise Empresa Publica de Aguas de Luanda (Epal), qui assure le service public de l’eau potable à Luanda, a signé un contrat de construction de l’usine d’eau potable de Bita avec un consortium formé par le groupe français Suez en partenariat avec deux sociétés portugaises : Mota Engil, une entreprise portugaise de BTP et Soares da Costa, une société de construction civile basée à Porto.
La part de Suez dans ce gros contrat est de 98 millions d’euros. La compagnie, basée à Paris, en France, a ainsi la responsabilité de construire une prise d’eau dans la rivière Kwanza qui passe près de la capitale Luanda avant de se jeter dans l’océan Atlantique. La conduite acheminera l’eau brute vers une usine d’eau potable que Suez construira à Bita, une localité située à 40 km au sud-est de Luanda. L’installation affichera une capacité de 260 000 m3 par jour, soit l’une des plus grandes usines d’eau potable du continent africain.
Le renforcement de l’approvisionnement en eau à Luanda
Selon Suez, cette importante station de Bita répondra aux besoins en eau potable de la population de Luanda, en forte croissance, qui a atteint 7,5 millions d’habitants, tout en soutenant le développement économique de la capitale. Le groupe dispose de 39 mois pour l’exécution de son contrat. Après la mise en service de l’installation, il devra apporter un soutien opérationnel sur une période de 9 mois.
« Outre la réalisation des études d’ingénierie, la fourniture des équipements, le montage et la mise en service de l’usine, Suez sera chargé de former les équipes locales d’Epal pour assurer une exploitation sur le long terme. L’usine intégrera des technologies de Suez telles que PulsatubeTM et Aquazur® V afin de garantir une production d’eau d’excellente qualité », indique Suez. Le groupe, qui emploie 90 000 personnes dans le monde, estime que ces deux technologies permettent de réduire l’empreinte écologique de l’installation grâce à leur compacité, d’optimiser le traitement des micropolluants et des matières organiques, et qu’elles sont faciles d’utilisation.
Le financement de plusieurs partenaires au développement
Outre la construction de l’usine, le projet d’approvisionnement en eau potable de Bita prévoit aussi la pose de 82 km de conduites principales pour alimenter quatre nouvelles lignes de distribution dans des zones de services périurbains ciblées, qui sont ne sont pas actuellement alimentées, au sud de la capitale Luanda. Il s’agit de Cabolombo, Mundial, Ramiros et Bita. Les lignes principales seront également étendues pour alimenter deux centres de distribution existants, mais sous-approvisionnés dans la banlieue de Luanda. Ainsi prochainement, les communes de Camama et de Benfica ne seront plus approvisionnées par des camions-citernes.
Le projet d’approvisionnement en eau potable de Bita est financé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), une filiale du groupe de la Banque mondiale, ainsi que par la Bpifrance, un organisme public français de financement et de développement des entreprises.
Jean Marie Takouleu