C’est l’une des retombées de la table ronde initiée récemment par la Chambre de commerce États-Unis–Angola. L’entreprise américaine Sun Africa s’est accordée avec les autorités angolaises pour un investissement de 1,5 milliard de dollars dans la partie sud de l’Angola. Les fonds financeront l’installation de systèmes d’approvisionnement en eau potable dans cette région semi-aride. La société qui dispose déjà d’un siège dans la capitale Luanda réalisera ces investissements dans les provinces méridionales de Cunene, de Namibe, de Cuando Cubango et de Huíla.
Sun Africa prévoit de mobiliser les fonds nécessaires pour son projet auprès de l’Agence américaine de crédit aux exportations (US Eximbank), une institution financière basée à Washington, qui soutient les exportations des entreprises américaines vers les différents marchés mondiaux. Une partie des fonds servira à l’électrification, notamment l’ensemble des sièges municipaux et des principales communes du sud de l’Angola.
L’électrification via le solaire
Si très peu de détails techniques sont disponibles pour le moment concernant ce projet, Sun Africa et son partenaire Africa Global Shaffer prévoient de réaliser l’électrification via l’énergie solaire photovoltaïque. C’est après la signature du contrat que la période d’exécution du projet sera définie. Les deux entreprises tablent d’ores et déjà sur une durée de deux ans.
« L’électrification de l’Angola se fera soit par des solutions conventionnelles, avec l’extension des lignes et la construction de sous-stations, soit en utilisant l’énergie solaire. Les États-Unis sont l’un des pays leaders dans l’installation de ces systèmes, principalement dans les régions reculées, où cette solution est la plus disponible et la plus accessible », affirme João Baptista Borges, le ministre angolais de l’Énergie et de l’Eau.
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Le gouvernement angolais veut réduire l’écart en matière d’accès à l’électricité entre le nord et le sud du pays. Luanda mise sur l’extension du réseau électrique national dans les villes du sud. Ainsi, dans le cadre de la première phase du Programme d’efficacité et d’expansion du secteur énergétique (ESEEP), le gouvernement angolais a obtenu un prêt de 530 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD). Objectif, transférer une partie de l’énergie hydraulique massivement produite dans le nord pour alimenter le sud du pays. Selon l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), le pays d’Afrique centrale affiche un taux d’accès à l’électricité de 45 %, dont seulement 6 % en milieu rural.
Jean Marie Takouleu