En Angola, l’entreprise française Total Eren signe un accord d’actionnaire avec la compagnie pétrolière nationale Sonangol et Angola Environment Technology (Greentech) en vue de la mise en place de la société Quilemba Solar. L’entreprise à finalité spécifique se chargera de la construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Quilemba, dans le sud-ouest de l’Angola.
Une centrale solaire verra le jour près de la ville de Quilemba en Angola. C’est le but de Total Eren. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) détenu à 30 % par la compagnie pétrolière française Total Énergies vient de signer un accord d’actionnaire avec la compagnie pétrolière angolaise Sonangol et Angola Environment Technology (Greentech), une entreprise basée à Luanda. Les trois partenaires mettent en place Quilemba Solar.
L’entreprise se chargera de la construction de la future centrale solaire photovoltaïque de Quilemba. Conformément à l’accord trouvé entre les trois parties, Quilemba Solar sera tenue à 51 % par Total Eren, 30 % pour la Sonangol et 19 % des parts reviendront à Greentech.
Électrifier le sud de l’Angola
« Ce partenariat sera déterminant pour la finalisation du développement de Quilemba Solar ainsi que pour la mise en œuvre du projet. Une fois mis en service, le parc solaire permettra de réaliser d’importantes économies de combustible, par rapport aux centrales thermiques existantes, et augmentera la capacité de production d’énergie renouvelable dans le sud de l’Angola, conformément à la forte ambition du pays pour le secteur des énergies renouvelables », indique Total Eren.
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La centrale solaire photovoltaïque de Quilemba affichera une capacité de 35 MWc. Pour la Sonangol, la prise de participation dans un tel projet démontre son engagement en faveur de la transition énergétique en Angola, ainsi que des préoccupations environnementales et de la durabilité dans le secteur de l’énergie. Actuellement, l’Angola affiche une capacité installée de 6 113 MW, dont 56 % de cette capacité obtenue à partir de l’hydraulique, selon Power Africa. Mais la majeure partie de cette production est localisée dans le nord du pays, laissant le grand sud dans une certaine pauvreté énergétique.
C’est la raison pour laquelle, le gouvernement angolais s’emploie aujourd’hui à réduire le faussé énergétique entre le nord et le Sud, à travers notamment un projet de construction d’une ligne électrique financé à hauteur de 530 millions de dollars par la Banque africaine de développement (BAD). Le projet solaire de Quilemba, une ville située dans le sud-ouest du pays, s’inscrit en droite ligne de la volonté des autorités angolaises.
Jean Marie Takouleu