Alors que l’Afrique du Sud accélère sa transition énergétique au forceps, un producteur de charbon veut décarboner ses installations minières dans la province du Mpumalanga avec un parc éolien de 155 MW. Un investissement d’autant plus paradoxal qu’il a attiré trois banques locales.
C’est un paradoxe qui résume assez bien l’urgence de la transition énergétique en Afrique du Sud. Seriti Resources, l’un des plus gros producteurs de charbon du pays veut décarboner sa mine dans la province du Mpumalanga. Dans le cadre de cette stratégie qui se résume en un programme de 900 MW d’énergies renouvelables, la compagnie minière, à travers sa filiale Seriti Green, vient de mobiliser 4,5 milliards de rands sud-africains (243 millions de dollars) pour la première phase de 155 MW.
Les fonds ont été mobilisés auprès de Standard Bank, Rand Merchant Bank (RMB) et Venn Energy. Baptisé Ummbila Emoyeni, le parc éolien sera construit entre les localités de Bethal et Morgenzon dans le Mpumalanga. L’électricité ainsi produite alimentera les installations d’extraction de charbon de Seriti Resources, à travers le réseau de transport de l’entreprise publique sud-africaine Eskom.
Lire aussi- AFRIQUE DU SUD : Nordex rebondit avec une nouvelle commande d’éoliennes de 336 MW
« Seriti Resources est conscient de l’impact des combustibles fossiles sur l’environnement et s’engage à faciliter une transition énergétique juste vers une économie à faible émission de carbone tout en équilibrant les besoins énergétiques de l’Afrique du Sud », reconnait l’entreprise dirigée par Mike Teke. Et d’assurer que le parc éolien Ummbila Emoyeni permettra de réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 5,1 mégatonnes par an.
Le parc déjà en construction devrait fournir ses premiers MW au cours du deuxième trimestre de l’année 2026. Seriti Green poursuivra le développement de ses parcs éoliens en Afrique du Sud en installant une puissance de 84 MW près de la petite ville de Bedford, dans la municipalité locale de Nxuba, dans la province du Cap-Oriental.
Jean Marie Takouleu
