Le système de certification forestière Pan-African Forest Certification (Pafc), dont la mission est de développer la gestion durable de la forêt dans les pays d’Afrique centrale, est désormais doté d’un nouvel outil. Il s’agit d’un schéma unique de certification forestière du bassin du Congo (Pafc bassin du Congo). Adapté aux pays ayant en partage le deuxième plus grand massif forestier au monde (République démocratique du Congo, Cameroun, République du Congo, Gabon, République centrafricaine, la Guinée équatoriale), le Pafc bassin du Congo garanti une exploitation forestière durable, respectueuse de l’environnement, de la faune et des communautés locales.
Composé de plusieurs standards, guides, procédures et annexes développés localement, ce système de certification régional présente de nombreux avantages pour les entreprises forestières souhaitant s’engager. Celles-ci bénéficieront d’un accès au marché international, d’une augmentation des avantages compétitifs et des bénéfices, d’un accès aux marchés exigeants des produits certifiés, d’une traçabilité d’approvisionnement en bois, etc.
Les collaborations du PEFC et de l’ATIBT
Le Pafc bassin du Congo est mis en place avec les contributions du Programme de reconnaissance des certifications forestières (Pefc), et de l’Association technique internationale des bois tropicaux (Atibt), dont les exigences lui garantissent une reconnaissance internationale.
Le Pafc bassin du Congo est la réalisation d’un vœu formulé le 28 juillet 2020 par les ministres en charge des Forêts de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Réunis en session, ces responsables ont demandé à la Pafc de développer une approche régionale de son système de certification forestière.
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L’exploitation forestière illégale, qui désigne toute coupe de bois pratiquée sans autorisation légale, ou accessoirement par des moyens illégaux, demeure persistante dans le bassin du Congo. Au Cameroun par exemple, un récent rapport produit par le Centre pour l’environnement et le développement (CED) et l’Environmental Investigative Agency (EIA), indique que le pays a perdu 58 millions de dollars (près de 33 milliards de francs CFA), entre janvier 2016 et juillet 2020, à travers l’exportation illégale de son bois vers le Vietnam.
Boris Ngounou