La participation de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) à la 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, a été fructueuse. L’organisation sous régionale chargée de la protection des forêts d’Afrique centrale a réalisé une mobilisation de fonds sans précédent. Soit un double financement de plus de 3 milliards de dollars pour la protection des forêts d’Afrique Centrale. « Une annonce collective a été́ faite pour le financement spécifique de la protection et la gestion durable des forêts du bassin du Congo pour un montant de 1,5 milliard de dollars pour la période 2021-2025. Une autre annonce, plus générale sur les forêts tropicales, dont celles d’Afrique centrale, a concerné́ la mobilisation de 1,7 milliard de dollars comme appui aux peuples autochtones et communautés locales dans leurs efforts de protection des forêts tropicales » détaille la Comifac dans son communiqué publié le 20 décembre 2021.
Pour le président en exercice de la Comifac, Jules Doret Ndongo, « cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés ». La Comifac salue par ailleurs le travail de ses États-membres, à savoir le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad, et de ses partenaires techniques et financiers.
La Comifac réclame 200 millions de dollars pour 5 ans d’action
Ces promesses de financements climatiques engrangées à la faveur de la COP 26 demeurent toutefois marginales, eu égard aux besoins de financement nécessaires à la protection des forêts du bassin du Congo, deuxième plus grand massif forestier de la planète. Aujourd’hui, la Comifac réclame 200 millions de dollars pour mener à bien un plan d’action sur 5 ans, qui inclut notamment la protection des aires protégées et le financement de nombreux projets locaux.
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Pour atteindre ce seuil de financement climatique, les pays membres de la Comifac souhaitent se regrouper en une « Task force finance ». Un groupe d’action financière dont le but est de mobiliser des fonds destinés à la gestion efficace de la biodiversité du bassin du Congo. C’est tout l’enjeu de l’atelier qui s’est tenu le 18 novembre 2019 à Douala au Cameroun. Les experts et les points focaux de la Comifac ont été formés à la mobilisation des fonds internationaux, afin d’être plus efficaces sur le terrain. Les projets évoqués par la Comifac portent notamment sur la gestion durable des forêts, la lutte contre le braconnage et l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
Boris Ngounou