Le quartier de Donatin à Cotonou et Bouche du Roy à Grand-Popo sont désormais deux aires marines protégées du Bénin. À travers leur reconnaissance et leur création, le gouvernement veut sécuriser la mangrove et les ressources halieutiques menacées par les activités humaines. Parmi les animaux les plus exposées figurent la tortue marine, le lamantin d’Afrique, la baleine, le dauphin, et diverses espèces de poissons.
À en croire les experts, la reconnaissance et la création de ces premières aires marines protégées favoriseront la protection de la biodiversité, le développement de l’écotourisme et la pêche durable. Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) à l’instar de Nature tropicale, ont permis aux populations d’appréhender l’enjeu lié à la protection de la biodiversité sur ces sites privilégiés pour la reproduction de nombreuses espèces comme les tortues marines.
La bouche du Roy est l’un des sites les plus attrayants du Bénin, situé dans la zone du fleuve Mono où l’eau douce de la lagune et l’eau salée de mer façonnent la beauté du paysage local. Quant à lui, le quartier Donatin encore appelé Cité vie nouvelle est situé à Cotonou dans le département du Littoral. Il est réputé pour abriter de nombreux sites touristiques.
Des ambitions futuristes pour la restauration et le développement des AP
Le gouvernement béninois a inscrit la gestion des aires protégées dans son Programme national d’investissement baptisé « le Bénin Révélé », lancé en 2016. Dans ce contexte, le Benin à l’instar de 49 autres pays s’est engagé dans l’atteinte de « l’objectif de 30 % », une campagne des Nations unies initiée lors du « One Planet Summit 2021 » et visant à fédérer les dirigeants mondiaux sur la transformation de 30 % de la Terre en aires protégées d’ici à 2030.
Lire aussi-BÉNIN : des colliers satellitaires pour protéger la faune des parcs de Pendjari et W
Depuis 2020, le gouvernement béninois collabore avec African Parks pour la conservation de la biodiversité du parc national du W-Bénin, une zone de 8 022 km² géographiquement liée avec la Pendjari dans le nord-est du pays. Le site représente une majeure partie du complexe W-Arly-Pendari (WAP), l’écosystème sauvage le plus vaste en Afrique de l’Ouest. On y trouve des savanes, des galeries forestières, des lions et de guépards.
Benoit-Ivan Wansi