Au Bénin, la filiale du groupe français Bolloré Transport & Logistics vient de planter 3 000 arbres dans la localité de Togbin-Adounko située à 27 km de la capitale Porto-Novo. L’initiative qui s’inscrit dans le cadre de sa démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) contribuera à la lutte contre la déforestation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon la Banque mondiale, le couvert forestier du Bénin est passé de 8,12 millions d’hectares en 2007 à 7,9 millions en 2016, soit une perte d’environ 215 000 hectares. C’est pour inverser la tendance que la filiale béninoise du groupe français Bolloré Transport & Logistics a planté 3 000 arbres dans la localité de Togbin-Adounko à proximité de la ville de Cotonou où se trouvent ses installations.
Il s’agit de plants de palétuviers qui contribueront au reboisement d’un hectare de terrain marécageux dans cette zone abritant une forêt de mangroves dense. L’opération supervisée par Boris-Arnaud Agonkpo, l’adjudant-chef des Eaux et forêts de la commune d’Abomey-Calavi, a mobilisé plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) à l’instar de l’Association des jeunes pour la conservation et la valorisation de l’environnement (AJCVE) et de l’Aire communautaire de la conservation de la biodiversité (ACCB).
« Elle contribuera à réduire le déficit des 69 hectares de forêt de mangroves à l’échelle nationale. Cette action favorisera également la régénérescence de l’écosystème de la mangrove et la sauvegarde de certaines espèces animales en voie d’extinction. À terme, elle permettra à la mangrove de pleinement jouer son rôle d’usine naturelle d’épuration de l’air et de lutte contre les gaz à effet de serre », indique Bolloré Transport & Logistics.
Stimuler le reboisement
Selon Bernadette Dossou, la présidente de l’Organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, l’environnement et la promotion d’un développement intégré (Ofedi), « environ 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année au Bénin à cause des feux de brousse, le défrichement pour l’agriculture, la coupe des arbres pour en faire du bois d’œuvre, de service ou de cuisson, ou pour fabriquer du charbon de bois ».
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Dans ce contexte, le gouvernement du Bénin a lancé en 2018 le Projet de gestion et de préservation forestière pour promouvoir la restauration durable du couvert végétal afin de relever le défi climatique d’ici à 2023. L’initiative financée par la Banque mondiale vise à planter d’ici à 2023, 15 000 hectares d’acacias dans 11 réserves forestières recouvrant 917 951 hectares, soit 63 % de la superficie totale des 46 forêts classées que compte le Bénin.
Benoit-Ivan Wansi
