Le Fonds vert pour le climat (FVC) soutient à nouveau la résilience climatique en Afrique. Ce mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies (ONU) débloque cette fois un financement de 60 millions de dollars en faveur de deux pays d’Afrique de l’Ouest. Au Bénin, le financement de 35 millions de dollars permettra la mise en œuvre de l’Initiative pour la résilience climatique du bassin de l’Ouémé (OCRI).
Ce projet mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vise à améliorer la résilience climatique des communautés du bassin, en mettant un accent sur le rendement agricole pour les 61 % de la population qui dépendent de l’agriculture pour leurs moyens de subsistance. Selon l’organisation onusienne, le projet qui s’étendra sur six ans réduira la vulnérabilité des communautés rurales aux événements météorologiques extrêmes et aux perturbations climatiques.
L’impact sur 6 millions de personnes
« Une approche intégrée de la gestion du bassin à faible émission de carbone et résiliente au climat, ainsi que le renforcement des chaînes de valeur résilientes au climat pour le maïs, le karité, la mangue et l’anacarde, garantiront la durabilité à long terme du projet et son impact futur », indique la FAO. Selon cette organisation basée à Rome en Italie, le projet qui favorisera l’agroforesterie bénéficiera à 330 000 petits exploitants agricoles.
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La FAO et ses partenaires locaux prévoient la mise en place de pratiques de gestion des terres et de l’eau résilientes au climat afin de créer des conditions pour la pratique d’une agriculture durable sur une superficie de 95 000 hectares dans le bassin de la rivière Ouémé. Le projet devrait bénéficier indirectement à 6 millions de personnes au sud-est du Bénin.
La pratique de l’aquaculture durable en Gambie
L’autre partie du financement du FVC, soit 25 millions de dollars, est destinée à la Gambie. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la FAO met en œuvre l’Initiative de pêche résiliente au climat pour l’amélioration des moyens de subsistance en (Prorefish). Le projet renforcera la résilience climatique des communautés de pêcheurs gambiens, qui sont particulièrement vulnérables à l’élévation du niveau de la mer et aux facteurs de stress climatiques. Les mesures d’adaptation comprendront une aquaculture résistante au climat, la restauration de l’habitat de la pêche par la restauration des mangroves et la culture des huîtres, ainsi que la mise à l’abri des infrastructures de pêche à petite échelle.
Selon la FAO, l’atténuation du réchauffement climatique par la restauration de 2 350 hectares de forêts de mangroves générera des bénéfices de séquestration du dioxyde de carbone (CO2) d’environ 238 519 tonnes sur une durée de vie de 20 ans. Le projet qui s’étendra sur six ans devrait bénéficier à 168 000 personnes qui dépendent de la chaîne de valeur de la pêche.
Jean Marie Takouleu