L’heure est au bilan concernant le Projet d’appui à la décentralisation des services d’eau potable, hygiène et assainissement de l’Atacora‑Donga (projet LEauCal), dans le nord-ouest du Bénin. Selon la Banque africaine de développement (BAD), son principal partenaire financier, le projet a permis aux « entités décentralisées » de mener avec efficacité une étude institutionnelle sur l’eau potable et l’assainissement, l’aspect organisationnel et financier, la maîtrise d’ouvrage, avec une assistance technique fournie aux parties prenantes.
« Désormais, les structures décentralisées sont capables d’assurer le management d’un projet avec le pilotage, la préparation d’un manuel des procédures, le suivi et l’évaluation du projet et la production de documents de capitalisation », indique la BAD. Selon l’institution de financement du développement basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, à travers le projet LEauCal, les collectivités territoriales (communes) ont pu accroître le taux d’accès des populations à l’eau potable (65 %), soit 17 000 habitants, dont 9 000 femmes.
Ainsi, fort de ces nouvelles capacités en planification, en recherche de financement, en gestion de marché, la décentralisation des services d’eau potable et d’assainissement s’est accrue. Les responsables communaux et de l’administration sont désormais engagés dans l’exécution de plusieurs projets d’eau potable et d’assainissement.
Le bénéfice pour les communes
Le projet LEauCal a été lancé en 2013 avec pour objectif d’accroître l’accès des populations à l’eau potable, aux services d’assainissement et d’hygiène. Selon la BAD, le projet qui a nécessité un financement de 1, 7 millions d’euros bénéficie directement à 13 mairies ainsi que les services déconcentrés dans les deux départements de l’Atacora-Donga, à travers notamment le renforcement de leurs compétences en maîtrise d’ouvrage, en mobilisation de financements, et de mécanismes de gestion qui pourront être dupliqués dans d’autres communes du Bénin.
À en croire la Banque africaine de développement, le projet a permis à quelque 20 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable ou aux services d’assainissement de base à travers la réalisation d’infrastructures. Les bénéficiaires indirects du projet sont estimés à 900 000 personnes (dans les départements de l’Atacora et de la Donga).
Jean Marie Takouleu