La Banque mondiale a annoncé le 28 mars 2023, l’octroi d’un nouveau financement au Bénin. L’enveloppe de 30 millions de dollars est destinée au renforcement de la gestion durable des forêts classées. Déclarées en voie de disparition dans les régions du sud, du centre et du nord, les 46 forêts classées du Bénin concourent à la subsistance des communautés locales.
La résilience climatique des communautés locales béninoises passe essentiellement par la restauration des forêts. C’est dans ces écosystèmes que les communautés tirent leurs moyens de subsistance.
Compte tenu de cette situation, la Banque mondiale accorde un nouveau financement pour renforcer la gestion durable des forêts au Bénin. Cette nouvelle opération de 30 millions de dollars est un financement complémentaire visant à améliorer les résultats du projet d’Aménagement des forêts classées du Bénin, contribuant ainsi à l’atteinte de l’objectif initial du projet. À savoir, restaurer 22 000 hectares de forêts tout en assurant une gestion intégrée des forêts classées. Il s’agit notamment d’augmenter la quantité de bois de chauffage, produit durablement pour les grandes villes et développer les chaînes de valeur des produits forestiers pour les communautés rurales.
« Ce financement supplémentaire permettra de relancer des activités innovantes telles que la promotion d’une agriculture intensive, durable et respectueuse de l’environnement et le développement de filières de produits forestiers non ligneux, comme le karité. Globalement, il renforcera les chaînes de valeur dont dépend une grande partie de la population pour sa survie », explique Atou Seck, responsable pays de la Banque mondiale pour le Bénin.
Le projet a alloué 22 millions de dollars aux communautés
Lancé en 2019 avec 75 millions de dollars, le projet d’Aménagement des forêts classées a déjà accordé plus de 22 millions de dollars aux communautés vivant autour des huit forêts classées, où s’est effectué un reboisement à grande échelle. Dans ces huit forêts classées, les activités de reboisement ont généré plus de 33 700 emplois directs et indirects (dont 31,5 % pour les femmes), impliquant plus de 12 000 membres d’organisations communautaires locales et 21 700 travailleurs temporaires.
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Ce projet est conforme à la stratégie régionale du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Celle-ci prône la reconstruction de la confiance entre les citoyens et l’État afin de créer un nouveau contrat social, la suppression des goulots d’étranglement qui empêchent aux entreprises de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Cette stratégie promeut également le renforcement du capital humain et l’autonomisation des femmes afin que tous les garçons et toutes les filles puissent réaliser leur plein potentiel, et le renforcement de la résilience climatique pour aider les pays à s’adapter aux chocs climatiques.
Boris Ngounou