Le financement approuvé par le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale sera accordé par l’Association internationale de développement (IDA). Le prêt de 250 millions de dollars est destiné au financement de l’accès à l’eau potable, dans le cadre du Programme d’accès universel à l’eau potable en milieu rural au Bénin (Aqua-Vie). Il s’agit d’un financement additionnel puisque la Banque mondiale a accordé un premier prêt de 220 millions de dollars pour la mise en œuvre de la première tranche du programme en 2018.
Avec le nouveau financement de près de 164 milliards de francs CFA accordé par la Banque mondiale, le gouvernement du Bénin compte construire 80 nouvelles adductions d’eau potable (AEP) multi-village. Ces installations fourniront de l’eau potable aux populations rurales à travers des bornes fontaines et des branchements à domicile.
Accroitre les investissements privés
Dans le cadre du programme, le gouvernement béninois a déjà lancé la construction de 126 AEP dans l’ensemble du Bénin. « Le programme Aqua-Vie a permis au Bénin de faire des progrès importants en matière d’accès des populations rurales à l’eau potable. Ce financement additionnel vient mettre à l’échelle les réalisations en cours pour l’atteinte de l’objectif d’accès universel à l’eau potable », explique Atou Seck, le responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
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Ce programme accélère l’atteinte du 6e objectif de développement durable (ODD 6) des Nations unies qui préconise l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement d’ici à 2030. Selon les données de la Banque mondiale, 73 % de la population rurale du Bénin a accès à l’eau potable. En 2017, c’est-à-dire un an avant le lancement du programme Aqua-Vie, ce taux était de seulement 42 %. Outre le développement infrastructurel, la Banque mondiale conditionne ses prêts à la mise en place de réformes devant permettre une plus grande implication du secteur privé.
Et c’est pour répondre à ces exigences que Porto-Novo a signé il y a quelques semaines un contrat d’affermage avec un consortium formé du groupe industriel Eranove, d’Uduma, la filiale du groupe français Odial Solutions, ainsi que de Vergnet Hydro. Ces partenaires ont lancé l’entreprise de service public « Omilayé » pour la gestion d’au moins 421 adductions d’eau potable avec l’onction de l’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (ANAEPMR). À terme, le programme Aqua-Vie qui entre dans sa deuxième phase devrait bénéficier à au moins 3 millions de Béninois.
Jean Marie Takouleu