Le projet d’électrification des zones urbaines et rurales du Bénin grâce à l’énergie solaire est sur la bonne voie. Le gouvernement béninois vient d’obtenir 21 millions de dollars (près de 13 milliards de francs CFA) de la part de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), pour l’électrification de 750 infrastructures sociocommunautaires dans tout le pays. L’accord de financement a été signé le 5 mars 2020 entre le président de la BIDC, George Agyekum Nana Donkor, et le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni.
Le projet d’électrification des infrastructures sociocommunautaires concerne 11 des 12 départements que compte le Bénin. « Dans les 11 départements, 336 centres de santé, 184 postes de sécurité et 230 collèges d’enseignement général seront électrifiés grâce à ce projet à travers des ouvrages alimentés grâce à l’énergie solaire », affirme Dona Jean-Claude Houssou, le ministre béninois en charge de l’énergie.
Le projet d’électrification des infrastructures sociocommunautaires s’ajoute à d’autres pour combler le déficit d’électricité dans le pays. Au Bénin, 75 % de ménages n’ont pas accès à l’électricité.
Les autres projets d’électrification en cours dans le pays
Le fournisseur local de solutions solaires au Bénin Aress a conclu le 5 février 2020, à Cotonou, un accord avec Millennium Challenge Account (MCA), un fonds américain pour l’électrification de 5 000 ménages répartis sur cinq départements du Bénin. Les installations afficheront une puissance totale de 350 kW. Les petites centrales solaires répondront aux besoins de base des populations (éclairage, recharge de téléphone portable, radio, TV), mais également à des usages productifs (unité de froid et de réfrigération, kiosque énergie, point services…). La mise en œuvre du projet s’étendra sur une période de deux ans, dans les régions pour lesquelles aucun raccordement au réseau électrique n’est prévu avant 2022. Les populations s’acquitteront des frais d’acquisition de leurs équipements sur une période de 12 à 36 mois en s’appuyant sur les technologies de mobile-banking.
Inès Magoum