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BÉNIN : la BOAD débloque 30 M€ pour l’assainissement pluvial à Parakou

NIGERIA : l’IDA finance l’eau et l’assainissement pour 6 millions de personnes © Cora Unk Photo/Shutterstock

Le prêt de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) est destiné au financement du Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires (PAPVS) mis en œuvre par le ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable. La banque de développement des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) prête 20 milliards de francs CFA (30,4 millions d’euros) pour la mise en œuvre du programme dans la ville de Parakou au centre du Bénin.

Le crédit permettra la construction de 12 041 ml de collecteurs primaires et secondaires, ainsi que de 1 882 ml de voies dans la ville de Parakou. Le programme permettra de renforcer le réseau de drainage des eaux pluviales afin de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des populations face aux risques d’inondations « ainsi qu’à la réalisation d’infrastructures socio-économiques viables ».

Accroître la lutte contre les inondations

Le PAPVS est également mis en œuvre dans les villes de Porto-Novo, Bohicon, Natitingou, Abomey, Ouidah, Sèmè-Podji et d’Abomey-Calavi, pour un coût global de 424 millions d’euros. Outre la BOAD, le programme est soutenu par la Banque européenne d’investissement (BEI). Il y a quelques jours, l’institution financière des États membres de l’Union européenne a engagé 110 millions d’euros pour la mise en œuvre du PAPVS à Sèmè-Podji et à Abomey-Calavi.

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L’objectif global visé par le programme est la lutte contre les inondations qui frappe le Bénin en saison pluvieuse. L’année charnière pour ce pays d’Afrique de l’Ouest est sans doute 2010. Il y a 11 ans en effet, les inondations ont fait 43 morts et près de 100 000 personnes sans-abri, 800 cas de choléra, plusieurs personnes victimes du paludisme et des milliers d’hectares de terres détruits. Le sud du Bénin est particulièrement touché par ce phénomène qui s’aggrave à cause des crues du fleuve Niger et ses affluents.

Selon les experts, ces inondations s’expliquent par la combinaison de facteurs naturels, notamment la pluviométrie, la porosité du sol ou encore la topographie horizontale de certaines villes béninoises. À cela s’ajoutent des facteurs humains comme la construction dans des zones inondables, le recul des mangroves, l’absence d’épuration des canalisations et des courants d’eau, ainsi que la prolifération des déchets plastiques qui bouchent les canalisations.

Jean Marie Takouleu

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