La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) accorde un prêt de 5 milliards de francs CFA (plus de 7,6 millions d’euros) à la Compagnie béninoise de production polypropylène (CBPP). Le prêt permettra à CBPP de lancer les travaux de construction de son usine de valorisation des déchets solides à Ahozon, au Bénin.
La Compagnie béninoise de production polypropylène (CBPP) obtient du financement pour développer ses activités au Bénin. Il s’agit d’un prêt de 5 milliards de francs CFA (plus de 7,6 millions d’euros) accordé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Le partenariat de financement entre les deux entités a été noué le 14 juin 2023 dans la ville de Cotonou.
Avec cette enveloppe, CBPP compte entamer la construction de son usine de valorisation des déchets solides à Ahozon, dans la commune d’Ouidah au sud du Bénin. La future installation sera construite sur un terrain de quatre hectares.
Favoriser la création des richesses
L’usine d’Ahozon valorisera les déchets solides en matières premières secondaires, notamment en granulés. Les granulés issus du polytéréphtalate d’éthylène (PET) serviront par exemple dans la confection de vêtements polaires, de sacs de courses, de meubles, de bidons pour les boissons ou de tapis. Ceux issus du polyéthylène haute densité (PEHD) serviront dans la confection des pots de yaourt, de stylos ou de matériaux de construction et ceux issus du vinyle pourront servir dans la fabrication des emballages de détergents, de tuyauterie ou de matériel médical. La quantité des matières premières secondaires produites par jour sera fonction de la capacité de l’usine de valorisation des déchets solides.
Si les données sur la capacité de la future installation et l’entreprise de construction retenue pour le projet sont encore indisponibles, CBPP indique par contre que sa démarche permettra de réduire la pollution à Ahozon et dans la commune d’Ouidah. La Société de gestion des déchets solides et ménagers du Grand-Nokoué (SGDS-GN) fournira les déchets solides qui seront transformés dans l’usine d’Ahozon.
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Par ailleurs, l’initiative contribuera à la croissance économique du Bénin à travers le développement d’une filière de valorisation des déchets solides. Cette filière devra surtout être portée par des hommes et des femmes qui devront au préalable être formés, notamment à la collecte, au tri et au recyclage des déchets solides au Bénin en vue de la création de richesses.
Dans le pays d’Afrique de l’Ouest, la pratique de l’économie circulaire est peu à peu adoptée, à travers la construction d’usines de recyclage des déchets solides, ainsi que le durcissement des normes en matière de gestion de ces ordures.
Inès Magoum