Au Bénin, les habitants des communes de Cotonou, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Ouidah et Abomey-Calavi s’acquitteront désormais des frais pour la collecte de leurs déchets ménagers à partir de janvier 2023, une opération jusqu’ici gratuite. L’annonce est faite par la Société de gestion des déchets et de la salubrité urbaine du Grand Nokoué (SGDS-GN).
« Il est prévu que les ménages paient une contribution. Au départ, nous avons voulu que cette contribution soit adossée aux factures d’électricité et d’eau, mais les autorités au plus haut niveau ont décidé de ne plus retenir cette option », explique le directeur général de la SGDS-GN. Selon Valérie Lawson, il s’agira de renforcer l’efficacité de cette entreprise de service public créée en 2018, qui gère annuellement 450 000 tonnes de déchets ménages, dont 46 % organiques, 5,5 % recyclables et 35 % de matières fines de sables.
Pour mémoire, la fin de la gratuité du service de collecte des ordures était initialement prévue pour avril 2022, dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement (PAG) béninois. L’initiative vise à résoudre durablement la problématique de la salubrité urbaine afin d’améliorer la santé publique, le bien-être des populations et de réduire l’impact néfaste de la prolifération des déchets sur l’environnement.
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Cependant, une étude réalisée par l’Agence d’exécution des travaux urbains (Agetur) basée dans la capitale économique Cotonou révèle que sur les 2,3 millions d’habitants que compte le Grand Nokoué, moins de la moitié des ménages évacue leurs déchets via les points de regroupement. « D’autres enquêtes réalisées en 2017 et 2019 ont permis de recenser plus de 1 000 dépotoirs sauvages. Ce service de pré-collecte n’était ni suivi, ni évalué par les mairies et échappait à tout contrôle. Sur 230 000 tonnes de déchets produits, à peine 10 % étaient collectés et transportés au Centre d’enfouissement technique (CET) de Ouèssè », indique l’Agetur.
Benoit-Ivan Wansi