Au Bénin, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a signé récemment un contrat avec le ministère béninois du Cadre de vie et du Développement durable en vue de la gestion durable des écosystèmes de mangrove d’ici à 2028 dans les villes de Grand-Popo, Comè, Ouidah, Bopa, Kpomassé, Abomey-Calavi, Sô-Ava, Aguégués et Sèmè-Kpodji.
Ces communes toutes situées dans la partie méridionale du Bénin ont en commun les risques d’inondations qui pèsent sur les exploitations agricoles de 300 000 personnes et mettent en péril le potentiel faunique et floristique. Parmi les sites naturels les plus exposés aux chocs climatiques figurent le lac Ahémé dont la mangrove couvre une superficie de 126 km2 avec environ 70 espèces de poissons et d’oiseaux.
C’est la raison pour laquelle l’institution onusienne basée à Rome en Italie implémente le projet de Renforcement de la résilience des systèmes humains et naturels au changement climatique par la conservation et l’utilisation durable des écosystèmes de mangroves du sud du Bénin. Pour un coût total de 70 millions de dollars (42,6 milliards de francs CFA), l’initiative sera cofinancée à hauteur de 62,8 millions de dollars (38,2 milliards de francs CFA) par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF).
Sécuriser le patrimoine naturel urbain
« Les mangroves sont les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les palétuviers en forme l’ossature et abritent une quantité d’espèces qui trouvent un refuge naturel dans ses racines. C’est un lieu de reproduction pour bon nombre d’espèces et un élément indispensable dans la fixation du carbone », indique la FAO représentée au Bénin par Isaias Angue Obama.
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Dans le même temps, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest poursuit la mise en œuvre du programme national d’investissement baptisé « le Bénin Révélé », lancé en 2016. C’est dans ce cadre que deux aires marines protégées ont été créé au premier semestre 2022 dans les quartiers de Donatin à Cotonou et Bouche du Roy à Grand-Popo. Il s’agit pour les autorités béninoises de sécuriser la mangrove ainsi que les ressources halieutiques menacées par les activités humaines et de promouvoir le développement de l’écotourisme et la pêche durable.
Benoit-Ivan Wansi